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“Le navire de l’hypocrisie” : De Béjaïa à Ashdod… Quand les slogans de la “résistance” sombrent dans la mer des intérêts

Aldar / Analyse

Dans une scène marquée par un paradoxe flagrant, les détails du trajet du navire CAPTAIN CHRISTOS, parti du port algérien de Béjaïa pour accoster quelques jours plus tard au port israélien d’Ashdod, ont déclenché une vague de polémique et de questions quant à la cohérence entre les positions politiques algériennes affichées et la réalité de ses actes concernant la cause palestinienne.

Le régime algérien s’est longtemps présenté comme l’un des défenseurs les plus fervents des droits du peuple palestinien, réservant une place centrale à cette question dans ses discours officiels et sa propagande médiatique, mettant en avant sa prétendue “fidélité aux principes” et son “rejet total de la normalisation”. Mais les faits, eux, racontent une toute autre histoire — celle révélée par les données précises des plateformes mondiales de suivi maritime.

Ce qui étonne, c’est la coïncidence entre cette activité maritime et l’intensification des discours accusateurs contre d’autres pays, pointés du doigt quotidiennement pour “trahison” ou “vente de la cause”. Et pendant ce temps, des navires — dont on ignore le contenu exact — quittent tranquillement les côtes algériennes en direction de l’un des plus grands ports israéliens.

La véritable ironie, c’est que cette affaire n’a provoqué aucun tumulte en Algérie, ni les habituelles envolées de colère que l’on entend dès qu’il s’agit d’accuser d’autres nations. Cela soulève une question de fond : ces positions sont-elles réellement fondées sur des principes ? Ou bien ne sont-elles que des postures opportunistes, brandies selon les circonstances ?

Loin des slogans, les actes révèlent une vérité troublante : certains régimes n’hésitent pas à instrumentaliser la cause palestinienne à des fins politiques, tout en agissant, en coulisses, selon une logique de pur intérêt.

À une époque où il est devenu impossible de dissimuler le mouvement d’un navire ou de manipuler des données clairement enregistrées et accessibles, la vérité ne peut qu’émerger au grand jour : ceux qui prétendent soutenir la Palestine doivent le prouver par des actions cohérentes, sans double discours ni duplicité… car la dignité ne se divise pas, et ne peut naviguer dans un sens tout en étant brandie dans un autre.

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