
ALDAR / Iman El Aloui
La ville de Smara a été récemment le théâtre d’une attaque terroriste qui, bien qu’elle n’ait pas causé de pertes humaines, a suscité une vive inquiétude. Cet incident a servi de véritable test à l’unité des positions nationales face à des menaces territoriales graves, d’autant plus que le groupe séparatiste du Polisario a revendiqué l’attaque perpétrée à l’aide de missiles de fabrication iranienne, renforçant ainsi l’hypothèse d’un soutien extérieur direct à la mouvance séparatiste.
Dans ce contexte, le Rassemblement National des Indépendants (RNI) s’est distingué en étant l’un des premiers partis politiques à condamner fermement et clairement l’attaque. Le parti a qualifié cet acte de « lâche et terroriste visant des civils », soulignant la nécessité de faire preuve de fermeté face à toute tentative de porter atteinte à la sécurité et à l’intégrité du pays. Cette réaction énergique traduit la conscience du RNI de ses responsabilités en tant que parti à la tête du gouvernement, et son engagement sans faille envers les constantes de la souveraineté nationale.
En revanche, la position du Parti de la Justice et du Développement (PJD) a été marquée par un silence prolongé. Le parti a tardé à publier un quelconque communiqué officiel condamnant l’attaque ou exprimant sa solidarité avec les habitants de Smara, et ce malgré les nombreuses heures écoulées depuis les faits et la circulation d’informations attestant de l’implication d’armes iraniennes dans l’attentat. Ce mutisme, qui a suscité beaucoup d’étonnement, n’a été rompu que plus tard par une déclaration tardive, jugée moins explicite et moins ferme que celles des autres partis.
Le retard du PJD à réagir face à un événement d’une telle gravité soulève des interrogations sur ses priorités politiques et sa réelle disposition à affronter les défis sécuritaires majeurs auxquels le Maroc est confronté, d’autant plus dans un contexte où certaines figures de son leadership entretiennent des positions régionales ambiguës, voire proches de courants connus pour leur hostilité envers l’unité territoriale du Royaume.
Certains observateurs expliquent cette lenteur par des équilibres internes au sein du parti, partagés entre ceux qui souhaitent s’engager résolument dans les causes de souveraineté nationale, et d’autres qui hésitent, redoutant que cela ne nuise à certaines affinités idéologiques ou à des intérêts politiques spécifiques.
À l’opposé, la réaction rapide et sans équivoque du RNI illustre une approche politique qui place l’intérêt national au-dessus de toute autre considération, consolidant sa position en tant que force gouvernementale responsable, soucieuse de préserver l’unité et la stabilité du Maroc face aux menaces.
Ce contraste dans les positions rappelle l’importance de l’unité nationale dans la lutte contre les menaces extérieures, et met en évidence l’urgence de transcender les calculs politiques partisans pour privilégier la sécurité et la stabilité du pays.