A LA UNEgouvernement

L’Eswatini rejoint les pays africains opposés aux manœuvres de l’Afrique du Sud et réaffirme son soutien indéfectible à l’intégrité territoriale du Maroc

ALDAR/

Le Royaume d’Eswatini, membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a exprimé son rejet catégorique de ce qu’il a qualifié de « manœuvre illégitime » menée par le Secrétaire exécutif de l’organisation, ayant signé un mémorandum d’entente avec l’entité séparatiste autoproclamée « République sahraouie », sans consultation ni approbation préalable des États membres.

Cette initiative, lancée à l’instigation de l’Afrique du Sud — principal soutien des séparatistes — a provoqué une vague d’indignation au sein de la SADC. Plusieurs pays, dont l’Eswatini, ont immédiatement émis des notes officielles de protestation, affirmant ne reconnaître aucun accord signé en leur nom avec une entité non reconnue au niveau international.

La signature du mémorandum, en date du 2 avril 2025, constitue une violation manifeste des dispositions du traité et de la charte de la SADC. L’accord n’a en effet fait l’objet d’aucune décision collective ou mandat de la part du sommet ou des États membres. Plusieurs nations africaines ont ainsi dénoncé cette dérive, accusant le secrétariat d’instrumentaliser l’organisation à des fins politiques dictées par des agendas bien précis, en allusion à l’influence démesurée exercée par l’Afrique du Sud.

Dans ce contexte, l’Eswatini a clairement réitéré, à travers une note verbale émise par son ministère des Affaires étrangères, son rejet absolu de tout accord signé avec une entité non reconnue, tout en réaffirmant son soutien total et inconditionnel au Maroc et à son plan d’autonomie comme unique solution réaliste et durable au différend régional autour du Sahara marocain.

Depuis plusieurs années, l’Eswatini figure parmi les pays africains ayant exprimé de manière explicite leur appui à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Ce soutien s’est concrétisé par l’inauguration, en 2020, d’un consulat général de l’Eswatini à Laâyoune, un geste diplomatique fort traduisant une reconnaissance claire de la marocanité du Sahara.

Dans sa dernière communication officielle, l’Eswatini a souligné que le mémorandum signé avec le « polisario » ne revêt aucun caractère contraignant à son égard, le qualifiant de document dépourvu de légitimité juridique et politique. Ce texte, selon le Royaume, ne s’inscrit pas dans le cadre légal de la SADC tel que défini par ses textes fondateurs.

La position d’Eswatini s’inscrit dans une dynamique africaine de plus en plus affirmée de rejet des ingérences algériennes et sud-africaines visant à promouvoir des visées séparatistes au sein des institutions régionales. Plusieurs pays membres de la SADC, tels que les Comores, le Malawi, la République démocratique du Congo ou encore la Zambie, ont déjà exprimé des positions similaires, refusant de voir l’organisation détournée de sa vocation initiale.

Des analystes estiment que cette fronde grandissante est le fruit direct de la diplomatie calme, pragmatique et efficace conduite par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Une diplomatie axée sur la coopération économique, la solidarité africaine réelle, et loin des discours idéologiques et des conflits d’un autre âge.

La prise de position d’Eswatini marque ainsi un tournant décisif dans la réaffirmation de l’équilibre au sein de l’espace africain. De plus en plus d’États africains réévaluent leurs alliances à la lumière des principes de souveraineté, de stabilité et de développement durable, plutôt qu’en fonction de pressions politiques ou d’intérêts éphémères. Ce soutien renouvelé à l’intégrité territoriale du Maroc confirme que la proposition d’autonomie marocaine de 2007 s’impose comme la seule issue sérieuse et crédible pour mettre un terme à un conflit artificiel, hérité d’un autre temps.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page