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L’incident de la destruction d’un drone appartenant aux forces armées et de sécurité maliennes par le régime algérien a provoqué une vague de colère et de condamnation parmi les dirigeants de la “Confédération des États du Sahel” (AES). L’incident s’est produit dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 dans la région de Tin-Zaouatine, dans le cercle de Kidal au nord du Mali. La Confédération a qualifié cet acte d’agression portant atteinte à sa souveraineté et à sa sécurité collective.
Dans un communiqué publié par le “Conseil des chefs d’État de la Confédération”, cet acte a été qualifié de violation flagrante d’une décision adoptée le 22 décembre 2024, déclarant l’espace aérien de la Confédération comme une zone d’opérations unifiée. Le communiqué souligne que la cible de l’attaque n’était pas uniquement le Mali, mais que cette action constitue une menace directe à l’encontre de l’ensemble des pays membres de l’AES, assimilable à un soutien au terrorisme et à une tentative de déstabilisation de la région.
Les premières investigations, selon le même communiqué, révèlent que le drone visait à surveiller un groupe terroriste en train de planifier des attaques contre les intérêts de la Confédération. Sa destruction a ainsi empêché la neutralisation de cette cellule.
La réponse officielle a été ferme : le Conseil des chefs d’État a qualifié l’acte de l’Algérie d’“inacceptable” et “irresponsable”, constituant une violation du droit international et sapant des années de relations fraternelles entre les peuples de la Confédération et le peuple algérien.
Dans une mesure d’escalade, l’AES a annoncé le rappel de ses ambassadeurs accrédités en Algérie pour consultations. Elle a également exhorté les autorités algériennes à adopter une approche constructive et à œuvrer pour la sécurité et la stabilité régionales au lieu d’attiser les tensions.
Le communiqué s’est conclu par un message rassurant à l’intention des populations civiles, précisant que les forces de défense et de sécurité de la Confédération sont en état d’alerte maximale afin de défendre la souveraineté et d’assurer la sécurité des citoyens sur l’ensemble du territoire de la Confédération.
Le communiqué a été signé par le président de la transition au Mali et président de la Confédération, le général Assimi Goïta, en date du 6 avril 2025, depuis la capitale Bamako.