Le ministère des Affaires étrangères marocain active une cellule de crise suite à la disparition de chauffeurs marocains dans une zone frontalière dangereuse entre le Burkina Faso et le Niger

ALDAR/

Dans un incident préoccupant, quatre chauffeurs marocains ont disparu le samedi 18 janvier 2025 alors qu’ils traversaient une zone frontalière dangereuse entre le Burkina Faso et le Niger. Ces chauffeurs étaient à bord de trois camions empruntant la route reliant la ville de Dori, au Burkina Faso, à la ville de Téra, au Niger. Cette région est connue pour être un foyer d’activités terroristes et de groupes armés.

Dès la réception de l’information, les autorités marocaines, représentées par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, ont immédiatement activé une cellule de crise pour coordonner les efforts avec les autorités locales au Burkina Faso et au Niger. Les ambassades marocaines dans les deux pays ont également été mobilisées pour localiser les chauffeurs et prendre les mesures nécessaires afin d’assurer leur sécurité.

La zone où les chauffeurs ont disparu est considérée comme l’une des régions frontalières les plus dangereuses d’Afrique de l’Ouest. Ces derniers mois, les attaques terroristes s’y sont multipliées. Des groupes terroristes tels que l’organisation « État islamique au Grand Sahara » y contrôlent de vastes zones, exploitant la fragilité sécuritaire pour mener leurs opérations. La dernière attaque armée majeure dans cette région remonte au 11 janvier dernier, lorsqu’un convoi militaire a été pris pour cible, causant la mort de 18 soldats et de plusieurs civils.

Le passage des chauffeurs marocains sans escorte militaire ni mesures de sécurité renforcées met en lumière les risques importants auxquels sont confrontés les transporteurs dans cette zone. Le non-respect des protocoles de sécurité dans des régions classées à haut risque fait des chauffeurs des cibles faciles pour les groupes armés, qui attaquent fréquemment les camions et les convois de transport dans cette zone frontalière entre le Burkina Faso et le Niger.

Face à cette situation critique, le ministère des Affaires étrangères marocain intensifie ses efforts en coordination avec les pays concernés pour garantir le retour sain et sauf des chauffeurs. Ces efforts s’inscrivent dans l’engagement du Maroc à protéger ses citoyens à l’étranger, en particulier dans les zones connaissant des défis sécuritaires majeurs en Afrique.

Cet incident relance le débat sur la nécessité de renforcer les mesures de sécurité par les transporteurs et les opérateurs, notamment dans les régions reconnues pour leur instabilité sécuritaire. Il souligne également l’importance de la coopération entre les gouvernements pour protéger les travailleurs du secteur du transport international, qui font face à des défis croissants dans certaines zones.

Les recherches pour retrouver les chauffeurs marocains sont toujours en cours. Tous les espoirs reposent sur la réussite des efforts de coordination diplomatique entre le Maroc et les pays concernés afin de les ramener sains et saufs dans leur pays.