La confiance des consommateurs britanniques a fortement chuté en septembre, balayant les progrès réalisés depuis le début de l’année, selon les chiffres publiés vendredi, qui montrent que la perspective d’un budget « douloureux » pour redresser les finances publiques a sapé le moral des ménages. L’indice de confiance des consommateurs GfK a chuté de 7 points pour atteindre moins 20, ce qui le ramène au niveau de janvier dernier, selon les nouvelles données de la société d’études, qui mesure la façon dont les gens perçoivent leurs finances personnelles et les perspectives économiques plus larges. La baisse d’un mois à l’autre est la plus importante depuis octobre de l’année dernière, lorsque les taux des prêts immobiliers étaient quasiment au plus haut. Elle survient en dépit de la disponibilité de prêts immobiliers moins chers, de l’augmentation des salaires réels et du recul de l’inflation. « Après la suppression des aides au chauffage pour l’hiver et les avertissements clairs concernant les décisions difficiles à venir en matière de fiscalité, de dépenses et de protection sociale, les consommateurs attendent avec nervosité les décisions budgétaires du 30 octobre », a expliqué le directeur des études de consommation chez GfK, Neil Bellamy. En juillet, la ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a alarmé les observateurs en affirmant avoir hérité d’un « trou noir » de 22 milliards de livres du précédent gouvernement conservateur, une affirmation vigoureusement démentie par les Tories. Un mois plus tard, le Premier ministre, Keir Starmer, a prévenu que le budget d’automne sera « douloureux » en raison de la précarité des finances publiques britanniques. D’ailleurs, les emprunts du gouvernement ont atteint leur niveau le plus élevé en août depuis la pandémie de Covid-19 en 2021, a annoncé vendredi l’Office national des statistiques (ONS). Les chiffres officiels montrent que les emprunts ont atteint 13,7 milliards de livres le mois dernier, soit 3,3 milliards de livres de plus qu’en août de l’année dernière. L’ONS a indiqué qu’en dépit de la forte hausse des recettes fiscales, l’augmentation de certaines prestations et des dépenses plus élevées dans les services publics, notamment en ce qui concerne les salaires, ont augmenté le déficit.
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