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L’arrosage des espaces verts avec des eaux usées traitées, une idée qui fait son chemin à Fès.

L’utilisation des eaux usées traitées dans l’arrosage des espaces verts semble avoir le vent en poupe ces dernières années. Ce procédé s’impose, malgré les réserves formulées par certains milieux, en tant qu’alternative efficace et porteuse pour faire face au stress hydrique qui sévit au Maroc et ailleurs.

A Fès, à l’instar d’autres villes du Royaume qui se sont déjà lancées dans ce processus, l’idée fait son chemin. Il s’agit, pour les responsables locaux, de contribuer aux efforts de limiter les répercussions de la pénurie d’eau et de rationaliser la gestion des ressources en eau.

C’est dans ce cadre qu’un projet pour la réutilisation des eaux usées épurées dans l’arrosage des espaces verts de la capitale spirituelle est en gestation au niveau local.

La Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité de Fès (RADEEF) a annoncé le lancement, à cet effet, d’une étude relative à la réutilisation des eaux usées recyclées dans l’arrosage des espaces verts de la ville, de la dépollution urbaine et du suivi des travaux y afférents.

Faisant partie du programme de Réutilisation des eaux usées épurées (REUE), cette initiative vise à satisfaire la demande en eau d’arrosage des espaces verts au niveau de Fès. L’étude, programmée en 2023, devrait nécessiter la mobilisation d’une enveloppe prévisionnelle de 12,35 Millions de DH (MDH).

Elle permettra de fournir les éléments techniques, économiques et environnementaux nécessaires à la définition des solutions les mieux adaptées pour enclencher l’épuration des eaux usées en vue de les réutiliser pour l’arrosage des espaces verts.

Dans ce cadre, un réseau de desserte est prévu pour assurer le transfert des eaux usées épurées vers les sites cibles dont des espaces verts ou des terrains de Golf.

Ladite étude sera menée dans la continuité du programme de dépollution urbaine (dinanderies et tanneries) et permettra de définir les répercussions environnementales des différentes composantes du projet, notamment les rejets liquides et solides de la STEP, et l’émanation des mauvaises odeurs.

A rappeler que le Maroc a fixé l’objectif ambitieux de réutiliser 325 millions/m3 cubes à l’horizon 2030, dont 59 Millions/m3 dans le bassin de Sebou.

Un total de 34 millions/m3 des ressources réutilisées au niveau du bassin iront pour l’irrigation, 15 millions de m3 serviront à l’arrosage des espaces verts et des golfs, et 10 millions/m3 pour la recharge de la nappe.

La nouvelle loi 36/15 sur l’eau a renforcé le cadre juridique relatif à la valorisation des eaux usées. En effet, les gestionnaires ou les propriétaires des stations d’épuration des eaux usées qui procèdent à la réutilisation des eaux usées peuvent bénéficier d’aides financières de l’agence de bassin hydraulique, et ce, conformément aux conditions fixées par voie réglementaire.

 

Aldar : LA MAP

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