Les participants à un séminaire organisé, samedi à Marrakech, sur « Les mutations et changements attendus pour la réussite du nouveau modèle de développement (NMD) », ont souligné que le rapport général sur le NMD place le citoyen, en particulier les jeunes, au cœur de ce projet.
Les intervenants lors de cette rencontre interactive, initiée par l’Ecole citoyenne pour les études politiques (ECEP), ont expliqué que ce rapport requiert la contribution de toutes les composantes de la société afin de parvenir à des lectures positives et multiples, à même de proposer des conceptions susceptibles de consolider les acquis accumulés par le Maroc, et d’enrichir le contenu dudit rapport dans l’optique de les traduire en programmes réalisables.
Dans ce sillage, M. Mohamed Tozy, expert en sociologie et professeur à l’Université d’Aix-en-Provence, a affirmé que ce rapport place le citoyen au coeur de ce projet, relevant que la pandémie de la Covid-19 a conforté cette tendance surtout que les politiques publiques ont inscrit la protection sociale, la santé et l’enseignement parmi leurs priorités.
M. Tozy, également membre de la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD), a mis l’accent sur l’importance de suggérer des étapes pour traduire ce rapport en actions et programmes, relevant que le prochain gouvernement doit être fort et capable de mettre en œuvre ce modèle de développement.
De son côté, M. Mohamed El Ghali, professeur des sciences politiques et de droit constitutionnel à la Faculté de droit de Marrakech, a indiqué que ce rapport est un cadre de référence, expliquant que les propositions clés présentées par ce document mettent l’accent sur une question fondamentale liée au développement en tant qu’objectif stratégique.
Ainsi, la réalisation des résultats souhaités passe par une distinction entre l’objectif et le moyen, a-t-il dit, notant que le rapport a fait état de l’existence d’opportunités non encore exploitées de manière appropriée.
Pour sa part, M. Mohamed Bentalha Doukkali, professeur des sciences politiques à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, a estimé que le NMD se veut une vision et une ambition et non pas un programme, une stratégie ou une politique publique, expliquant que cette vision nécessite des lectures multiples à même de proposer différentes conceptions pour contribuer à enrichir le débat.
Il s’agit d’un document de référence et d’un diagnostic de l’état actuel des lieux au Maroc, a-t-il enchaîné, notant que ce rapport revêt une dimension prospective visant à définir les contours d’un nouveau modèle de développement permettant au Royaume d’aborder l’avenir avec confiance.
Quant à M. Ahmed Mofid, professeur de l’enseignement supérieur, il a fait observer que ce rapport s’inscrit dans le cadre des conceptions à caractère stratégique, insistant sur l’importance de ce document qui s’est attardé sur des axes majeurs dans le cadre du diagnostic.
Et l’universitaire de poursuivre que le rapport renferme une série de propositions et de recommandations inhérentes aux domaines économique, social, culturel et environnemental, à l’organisation territoriale, à la régionalisation et à la décentralisation, avant de conclure que l’enjeu majeur demeure la mise en œuvre du contenu de cet important document.
Les autres intervenants ont été unanimes à affirmer que le rapport présente une panoplie de recommandations à même d’instaurer un système politique favorisant l’établissement d’un Nouveau Modèle de Développement, précisant que ce séminaire ambitionne d’engager le débat sur les approches possibles afin de déclencher une nouvelle dynamique de changement sur la base de la feuille de route présentée par le rapport sur le NMD.