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Le Maroc connaît actuellement une épidémie sans précédent de rougeole, connue localement sous le nom de “Bouhmeroune”, qui a atteint les écoles et les prisons, illustrant l’ampleur de sa propagation de manière soudaine.
Les autorités marocaines attribuent cette épidémie au recul du taux de vaccination et à la propagation de fausses informations sur les vaccins, ce qui a contribué à la propagation rapide de la maladie.
Selon le directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au Maroc, le Dr Mohamed Yousfi, les cas de rougeole ont atteint 25 000, et le royaume a enregistré 120 décès d’enfants dus à la maladie. Dans une déclaration faite à la télévision locale “Medi1TV”, Yousfi a indiqué que la rougeole est devenue une épidémie dans le pays, soulignant que la situation actuelle est “tout à fait anormale”, avec une augmentation sans précédent du nombre de cas depuis 1986.
Dans le cadre de la lutte contre cette crise sanitaire, les autorités marocaines ont lancé d’importantes campagnes de sensibilisation visant à inciter les familles à vacciner leurs enfants contre la rougeole. La campagne met en avant l’importance des vaccins dans la prévention des maladies infectieuses, à un moment où le Maroc souffre des conséquences du manque de couverture vaccinale.
D’autre part, certaines organisations civiles ont demandé au gouvernement marocain de déclarer l’état d’urgence sanitaire pour lutter contre la propagation de la maladie.
Il est à noter que la baisse de la participation aux campagnes de vaccination ces dernières années, ainsi que la diffusion de fausses informations sur les vaccins, ont contribué à l’augmentation des cas de cette maladie, qui peut pourtant être facilement évitée par la vaccination.
Face à cette situation, la question demeure sur la manière de renforcer la confiance des citoyens dans les vaccins et de travailler à augmenter la couverture vaccinale afin de garantir la protection des enfants et de la société contre les maladies infectieuses menaçant la santé publique.