
Par ALDAR / Iman Alaoui
Un incident embarrassant pour le Polisario fait désormais le tour des réseaux sociaux et des médias internationaux. Lors d’une interview accordée à la BBC, le porte-parole de la milice séparatiste, Abi Bouchraya, s’est retrouvé piégé par ses propres déclarations. Après avoir nié catégoriquement la présence de ressortissants étrangers dans les camps de Tindouf, une simple question sur sa propre nationalité l’a plongé dans un silence gênant, avant qu’il admette finalement être d’origine mauritanienne.
Cette scène, largement relayée, ravive les interrogations autour de l’identité réelle de plusieurs cadres du Polisario et de la crédibilité de leur discours. Elle confirme surtout ce que de nombreux observateurs soulignent depuis des années : une partie significative de la direction du mouvement ne provient pas des tribus sahraouies marocaines, mais d’autres pays de la région tels que la Mauritanie, le Tchad ou encore le Mali. Une réalité qui alimente l’argument selon lequel le Polisario n’est qu’un assemblage de combattants recrutés, dont les loyautés sont davantage tournées vers l’agenda du régime algérien que vers une quelconque cause locale.
Au-delà du malaise visible et de l’hésitation du porte-parole, cet épisode met à nu la fragilité du discours propagandiste du Polisario, qui continue de se présenter comme un « représentant légitime » alors que ses dirigeants vivent entre hôtels de luxe, conférences internationales et voyages diplomatiques. Pendant ce temps, les populations retenues dans les camps de Tindouf demeurent dans une précarité extrême, sous contrôle strict des autorités algériennes.




