
ALDAR/ Meryem Hafiani
Le Premier ministre chinois, Li Qiang, a prononcé vendredi un discours marquant devant la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, appelant au renforcement de la coopération internationale, à l’ancrage des principes de justice et d’équité, ainsi qu’à l’affrontement des défis communs dans un esprit de solidarité et de responsabilité partagée.
Li Qiang a rappelé le 80ᵉ anniversaire de la victoire sur le fascisme et de la création de l’ONU, soulignant que l’organisation internationale est le fruit des sacrifices des peuples et l’expression de la volonté humaine de bâtir un ordre mondial affranchi de la logique de domination et de puissance. Il a affirmé que les leçons de l’histoire imposent aujourd’hui à la communauté internationale de privilégier la paix et le développement, plutôt que de retomber dans les divisions et les conflits.
Le chef du gouvernement chinois a dégagé trois enseignements essentiels de l’expérience historique : d’abord, que la paix et le développement représentent les aspirations suprêmes des peuples ; ensuite, que la solidarité et la coopération demeurent le moteur principal du progrès humain ; enfin, que la justice et l’équité constituent les véritables garantes de la stabilité des sociétés et de la durabilité de la croissance.
Face aux défis actuels, Li a mis en garde contre le retour des tendances unilatérales et de la mentalité de guerre froide, estimant que celles-ci menacent l’édifice international construit au fil de huit décennies. Il a réaffirmé que la Chine, en tant que membre fondateur de l’ONU, reste attachée aux principes du multilatéralisme et du droit international, tout en défendant le droit des peuples au développement et à leurs choix souverains.
Le Premier ministre a également présenté les grandes initiatives de Pékin, telles que l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale, l’Initiative pour les civilisations mondiales et l’Initiative pour la gouvernance mondiale, insistant sur leur rôle en tant que réponses concrètes aux crises liées à la sécurité, au développement, au climat et aux technologies. Il a rappelé que la Chine contribue à hauteur de 30 % à la croissance économique mondiale et reste ouverte aux partenariats internationaux dans les domaines des technologies avancées et de l’énergie propre. Selon lui, « l’isolement des pays ne peut conduire à un développement durable, tandis que l’ouverture et la coopération sont la véritable voie vers la prospérité ».
Sur le plan environnemental, Li a réitéré l’engagement de la Chine en faveur de la transition verte et annoncé de nouvelles contributions nationales d’ici 2035 couvrant tous les secteurs et les gaz à effet de serre. Il a également souligné le soutien de Pékin à la coopération internationale dans des domaines sensibles tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité et l’espace extra-atmosphérique.
En conclusion, Li Qiang a assuré que la Chine est prête à travailler avec l’ONU et l’ensemble des États membres pour réformer le système multilatéral, de manière à élargir la représentativité des pays en développement. Il a annoncé le lancement d’un « Fonds de coopération Chine–ONU pour soutenir le Sud global », doté d’un budget initial de 10 millions de dollars, ainsi que la création à Shanghai d’un centre mondial pour le développement durable.
Li a enfin affirmé que la Chine, fidèle à son choix de développement et d’ouverture, continuera à être une force positive au service de la paix mondiale et du développement partagé, appelant la communauté internationale à raviver l’esprit du multilatéralisme et à œuvrer ensemble à la construction d’une « communauté de destin partagé pour l’humanité ».