
ALDAR/ IDBOUFRADE Kalthoum
Le président chinois Xi Jinping a prononcé un discours important lors du Sommet sur le climat 2025, tenu à New York le 24 septembre, en présence du Secrétaire général de l’ONU António Guterres, du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva ainsi que de plusieurs dirigeants du monde.
Cette allocution s’est inscrite dans une occasion marquante coïncidant avec le dixième anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat, ce qui lui a conféré une forte dimension symbolique et politique dans le processus de gouvernance climatique mondiale.
Au début de son discours, le président Xi a souligné que le monde traverse une étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique, affirmant que la transition verte et bas carbone constitue une orientation irréversible. Il a également appelé la communauté internationale à renforcer la confiance mutuelle et à poursuivre les efforts malgré le retrait de certains pays de leurs engagements, rappelant que la confiance demeure la clé pour maintenir la dynamique de coopération internationale dans ce domaine.
Dans un deuxième temps, le chef de l’État chinois a abordé la question des responsabilités partagées, réaffirmant le principe des « responsabilités communes mais différenciées » entre pays développés et pays en développement. Il a insisté sur la nécessité pour les nations industrialisées d’assumer la part la plus lourde de la réduction des émissions, tout en fournissant un soutien financier et technologique accru aux pays en développement, afin que la justice climatique ne devienne pas un facteur creusant le fossé Nord-Sud.
Enfin, dans le troisième axe de son intervention, Xi Jinping a mis l’accent sur l’importance d’approfondir la coopération internationale, notamment dans le domaine des technologies et des industries vertes. Selon lui, faciliter la circulation mondiale des produits verts et renforcer les capacités de production durables permettront de rendre le développement vert réellement inclusif et bénéfique à l’ensemble des peuples, et non l’apanage des seuls pays développés.
Le président chinois a conclu son discours en annonçant de nouvelles contributions déterminées au niveau national (CDN) pour la Chine à l’horizon 2035. Parmi les principaux objectifs figurent une réduction nette des émissions de gaz à effet de serre comprise entre 7 % et 10 %, une part des énergies non fossiles portée à plus de 30 % de la consommation totale, le doublement des capacités de production éolienne et solaire, l’élargissement du marché national du carbone, ainsi que le renforcement du couvert forestier.
Il a précisé que ces objectifs représentaient le maximum des efforts possibles au regard de l’Accord de Paris et que leur réalisation nécessitait un environnement international ouvert et favorable.