En préparation au Mondial, le Maroc ambitionne d’acquérir près de 7 000 bus chinois d’ici 2030, dont la moitié fonctionnera à l’électricité
En préparation au Mondial, le Maroc ambitionne d’acquérir près de 7 000 bus chinois d’ici 2030, dont la moitié fonctionnera à l’électricité

ALDAR / Meryem Hafiani
Le Maroc a réceptionné une importante flotte de 723 bus modernes produits par le constructeur chinois Yutong, dans son usine de Zhengzhou, province du Henan. Il s’agit du plus grand contrat de ce type sur le continent africain en termes de volume, confirmant ainsi la place du Royaume comme destination stratégique pour les entreprises mondiales misant sur le marché africain en pleine expansion.
Cette opération s’inscrit dans le cadre des préparatifs logistiques du Maroc en vue d’accueillir des milliers de supporters et les sélections participantes au tournoi qui débutera le 21 décembre prochain. Les nouveaux bus assureront la fluidité du transport entre stades, hôtels et centres d’entraînement, tout en bénéficiant de services d’exploitation et de maintenance fournis par Yutong. Conçus spécialement pour s’adapter aux conditions climatiques locales – chaleur élevée et poussière – ces véhicules ont été soumis à des tests rigoureux reproduisant divers défis opérationnels afin de garantir la fiabilité de leurs performances.
Mais l’accord dépasse le cadre de la compétition : il s’inscrit dans la stratégie marocaine de modernisation du réseau de transport urbain et de promotion de la mobilité durable. En février 2025, le gouvernement a annoncé un plan ambitieux visant l’acquisition de quelque 7 000 bus d’ici 2030, dont la moitié sera électrique, en préparation également de la Coupe du monde de football 2030, organisée conjointement avec l’Espagne et le Portugal. Les bus chinois devraient ainsi constituer un apport majeur au parc national et améliorer durablement les services de transport public, bien au-delà de la Coupe d’Afrique.
Cette initiative confère au Maroc un élan décisif en matière d’infrastructures et confirme sa volonté d’offrir une expérience organisationnelle à la hauteur des attentes africaines et mondiales. Elle illustre également le succès de la diplomatie économique du Royaume, qui a su bâtir des partenariats solides avec les grandes entreprises chinoises. Une coopération qui pourrait ouvrir la voie à des projets plus larges dans les domaines du transport vert et des technologies innovantes, alors que Rabat entend faire du secteur du transport un levier du développement urbain et un pôle d’attractivité pour les investissements internationaux.