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Sous leadership royal, le Maroc affirme sa voix à la Ligue arabe

Sous leadership royal, le Maroc affirme sa voix à la Ligue arabe

ALDAR/ Meryem Hafiani

La 164ᵉ session ordinaire du Conseil de la Ligue des États arabes, tenue au Caire le 4 septembre 2025, a constitué une nouvelle occasion pour renouveler la présence active du Maroc dans les forums régionaux. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a conduit la délégation marocaine à cette réunion ministérielle, dans un contexte politique délicat. Le Royaume y a affiché un engagement clair, guidé par une vision royale éclairée et par des initiatives diplomatiques d’envergure stratégique, renforçant ainsi la résonance de sa voix au sein de l’organisation.

S’agissant de la question palestinienne, l’intervention de Bourita s’est distinguée : au lieu de se limiter aux positions de solidarité habituelles, il a formulé une approche axée sur la paix comme choix stratégique irréversible, en insistant sur le fait que les négociations demeurent la seule voie pour mettre fin au conflit. Mais, en parallèle, il a mis en garde contre les dangers d’une gestion de crise reposant sur des solutions provisoires, appelant à des mesures urgentes telles que l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu, l’ouverture des points de passage pour l’acheminement de l’aide vers Gaza, le soutien à l’UNRWA, ainsi que la cessation des agressions en Cisjordanie et à Jérusalem. Ces appels n’ont pas été de simples déclarations, mais se sont traduits par des actions concrètes, notamment le pont aérien humanitaire ordonné par le Roi Mohammed VI à destination de Gaza, transportant près de 300 tonnes de denrées alimentaires et de produits médicaux.

La place singulière qu’occupe le Maroc dans le dossier de Jérusalem s’est également reflétée dans les hommages rendus par les ministres arabes au rôle constant du Roi Mohammed VI, en sa qualité de président du Comité Al-Qods, et dans l’appréciation portée aux projets de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, placée sous sa supervision directe, qui renforcent la résilience des habitants de la Ville Sainte. Le rapport périodique du Secrétaire général de la Ligue est venu appuyer cette reconnaissance, rappelant les aides humanitaires ordonnées par le souverain marocain en juillet dernier au profit de la population de Gaza.

L’engagement marocain ne s’est pas limité à la cause palestinienne, mais s’est également élargi aux espaces du multilatéralisme. Le Maroc a ainsi reçu un accueil favorable pour avoir accueilli à Rabat, en partenariat avec les Pays-Bas, la cinquième réunion de l’Alliance mondiale pour la solution à deux États, ainsi que pour sa participation active à la dynamique arabo-chinoise à travers l’organisation de grandes rencontres du Forum de coopération arabo-chinois et du dialogue stratégique arabo-chinois. Ces initiatives confirment la capacité de Rabat à jouer le rôle de plateforme de dialogue à la fois international et régional.

Sur le plan régional élargi, le Maroc a poursuivi son implication dans les causes des peuples arabes. Concernant le dossier syrien, la décision de rouvrir l’ambassade marocaine à Damas a donné une dimension concrète à son soutien en faveur d’un processus politique garantissant l’unité et la stabilité de la Syrie. Quant au Yémen, le Royaume a reçu une mention particulière de la part des ministres arabes pour ses contributions aux programmes de reconstruction, illustrant sa volonté d’être un acteur engagé en faveur de la stabilité et non un simple observateur à distance.

Ces orientations ont été reliées par Bourita à une vision stratégique plus large de l’action arabe commune, en appelant à accélérer la réforme de la Ligue arabe et à instaurer des mécanismes plus efficaces, capables de concrétiser la solidarité arabe et de répondre aux aspirations des peuples en matière de paix, de sécurité et de prospérité.

La 164ᵉ session a ainsi consacré la position du Maroc comme acteur central dans l’architecture diplomatique arabe, combinant principes et initiatives, stratégie et engagements concrets. Elle a confirmé que l’action arabe commune ne peut prospérer sans un esprit de leadership fédérateur, traduisant les paroles en actes — ce que le Maroc s’efforce de mettre en œuvre sous la conduite royale.

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