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En détails… L’élargissement du cercle des personnes impliquées dans la vente de diplômes de master à Agadir

En détails… L’élargissement du cercle des personnes impliquées dans la vente de diplômes de master à Agadir

ALDAR/

L’opinion publique au Maroc a été secouée ces derniers jours par un scandale qui ébranle le système de l’enseignement supérieur et la profession juridique. En effet, des enquêtes judiciaires récentes ont révélé l’existence d’un réseau organisé de falsification de diplômes de master, dirigé par un professeur universitaire à Agadir, moyennant des sommes considérables atteignant 250 000 dirhams (25 millions de centimes) par diplôme.

Selon des sources, le professeur universitaire, anciennement en poste à la Faculté de droit d’Agadir, a été placé en détention sur décision de la Cour d’appel de Marrakech, accusé de son implication dans ce réseau qui promeut la vente illégale de diplômes universitaires. Ce fait a provoqué une vague de colère et d’inquiétude au sein des milieux académiques et juridiques.

D’après les premières investigations, le professeur arrêté vendait des diplômes de master à des personnalités influentes, dont un président d’une commune locale, qui a pu, grâce à ce diplôme falsifié, réussir l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, soulevant ainsi de sérieuses questions sur l’intégrité même de cet examen, déjà critiqué à plusieurs reprises.

Des sources locales ont également révélé que l’enquête couvre un groupe d’avocats provenant des villes d’Agadir et de Béni Mellal, ainsi que des membres de familles aisées de la ville d’Imintanout, confirmant que le scandale dépasse le cadre d’une seule personne pour englober un réseau complexe d’individus impliqués.

Les rapports expliquent que le professeur universitaire a exploité sa position académique pour tisser un réseau solide de relations avec des étudiants issus de classes aisées, incluant des juristes, des hommes d’affaires et des personnalités connues, ce qui lui a facilité la promotion de diplômes universitaires sans contrôle, défiant ainsi ses collègues à l’université.

Selon des sources, plusieurs bénéficiaires de ces diplômes universitaires ont été recrutés à des postes officiels importants, ce qui a suscité des appels croissants à l’ouverture d’enquêtes approfondies sur la validité de leurs qualifications et leur compétence à occuper ces fonctions, afin de préserver l’intégrité de la fonction publique.

Les enquêtes ont également éveillé la curiosité des autorités concernant un important capital financier détenu par le professeur et son épouse dans des comptes bancaires, ce qui a poussé les services de sécurité à élargir leurs recherches sur l’origine de cette richesse suspecte, dans un contexte de craintes qu’elle soit liée aux activités illégales exercées par le détenu.

Ce scandale, qui a secoué la ville d’Agadir et le Maroc dans son ensemble, a déclenché un large débat sur la qualité de l’enseignement universitaire et la nécessité de traduire en justice tous les impliqués sans exception, surtout dans un contexte où les appels à la protection de la réputation de l’université marocaine et à la préservation de l’égalité des chances entre étudiants et vrais talents se multiplient.

Dans ce cadre, la société marocaine attend des actions judiciaires fermes et rapides de la part du ministère public, afin de démêler tous les fils de ce réseau et mettre fin à ces pratiques qui sapent les fondements de la justice et de la transparence.

Le scandale de la falsification des diplômes de master à Agadir, impliquant un professeur universitaire de renom ainsi que plusieurs avocats et personnalités influentes, révèle une crise profonde dans le système de l’éducation et de l’emploi au Maroc. On attend des autorités judiciaires compétentes qu’elles dévoilent toutes les circonstances, et qu’elles œuvrent à restaurer la confiance dans les institutions académiques et juridiques, qui constituent la pierre angulaire de tout État respectueux de la loi et de l’égalité.

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