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Quand la Tunisie renie le soutien du Maroc et s’aligne sur l’agenda algérien : une dérive morale ?

Quand la Tunisie renie le soutien du Maroc et s’aligne sur l’agenda algérien : une dérive morale ?

 

 

ALDAR / Analyse

L’armée tunisienne participe à des manœuvres militaires douteuses prévues ce mois-ci en Algérie, aux côtés d’éléments du Front Polisario, un mouvement séparatiste connu pour ses actions hostiles à l’intégrité territoriale du Maroc. Cette participation ne peut être perçue comme un simple exercice militaire ; elle marque un glissement préoccupant de la politique tunisienne vers une convergence avec un agenda algérien notoirement opposé aux intérêts marocains.

Le président tunisien Kaïs Saïed, arrivé au pouvoir en brandissant les slogans de réforme et de souveraineté nationale, semble aujourd’hui avoir perdu le cap. Il entraîne son pays dans des alliances opaques qui ne servent ni les intérêts de la Tunisie ni la stabilité de l’espace maghrébin.

Au lieu de renforcer les ponts de confiance avec ses voisins, le chef de l’État tunisien a choisi de s’aligner sur un régime algérien dont l’hostilité historique envers le Maroc n’est plus à démontrer. Pire encore, il a intensifié la provocation en recevant le chef du Polisario lors du sommet de la TICAD, un acte sans précédent qui continue de peser lourdement sur les relations bilatérales entre Rabat et Tunis.

Le paradoxe est d’autant plus saisissant que, dans les moments les plus sombres de son histoire récente, la Tunisie a toujours trouvé un soutien loyal et désintéressé en la personne du Maroc. Durant la révolution tunisienne, puis lors des multiples crises politiques et économiques qui ont suivi, le Royaume a tendu la main à son voisin, avec discrétion et sans attente de retour. Lors de la pandémie de Covid-19, le Maroc fut parmi les premiers à apporter une aide concrète, en toute solidarité et sans instrumentalisation médiatique, conscient des liens historiques et culturels profonds entre les deux peuples.

De son côté, l’Algérie, qui prétend adopter une position « neutre » sur la question du Sahara marocain, ne recule devant rien pour impliquer la Tunisie dans sa stratégie hostile. Profitant de la fragilité intérieure du pays voisin, Alger tente d’acheter les positions tunisiennes à coup de promesses financières ou de soutiens conditionnés, souvent sans lendemain.

Dans ce contexte, le régime tunisien s’abandonne volontairement à une logique qui ne lui profite guère, mettant en péril sa sécurité nationale et ses relations avec un partenaire stratégique comme le Maroc, dont le rôle de rempart contre l’instabilité et l’extrémisme dans la région n’est plus à démontrer.

La participation tunisienne à des manœuvres militaires aux côtés du Polisario ne trouve aucune justification valable, ni sur le plan stratégique ni sur celui des principes. Elle révèle un flou inquiétant dans la prise de décision souveraine, et un alignement tacite sur des projets visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc. Pire encore, elle traduit un déni flagrant du soutien passé — un manque de reconnaissance politique difficilement pardonnable.

Les peuples du Maghreb, épris d’unité et d’intégration, méritent des dirigeants courageux et responsables, non des manœuvres diplomatiques qui creusent les divisions et hypothèquent l’avenir régional.

La Tunisie officielle mesure-t-elle la gravité de cette démarche ? Le président Kaïs Saïed est-il conscient que mettre en péril la relation avec le Maroc aura un coût diplomatique et politique certain ?

L’Histoire n’oublie pas. Les peuples non plus.

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