ALDAR / Analyse
Dans une répétition qui semble ne jamais vouloir s’arrêter, le ministère algérien des Affaires étrangères a publié, le 9 avril 2025, un nouveau communiqué dans lequel il réagit cette fois à celui du Département d’État américain, confirmant la marocanité du Sahara et réaffirmant avec force son soutien à la position du Maroc.
Le communiqué algérien donne l’impression de vouloir simplement faire entendre sa voix, même si personne ne l’écoute.
Dans son contenu, l’Algérie exprime son “profond regret” face à ce qu’elle considère comme un soutien explicite des États-Unis à l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara, estimant que cette position contredit les résolutions du Conseil de sécurité et les principes du droit international. Pourtant, la communauté internationale – ou du moins la majorité des grandes puissances – tend de plus en plus à appuyer l’approche marocaine comme solution réaliste et pragmatique à un conflit qui dure depuis des décennies.
Le communiqué ne présente rien de nouveau, si ce n’est une répétition de positions habituelles devenues un véritable “syndrome des déclarations”. L’Algérie insiste à nouveau sur le fait que la question du Sahara est une “affaire de décolonisation”, alors que la réalité sur le terrain, ainsi que les dynamiques politiques et diplomatiques, montrent clairement que ce train-là a quitté la gare depuis longtemps.
Ce qui est frappant, c’est que l’Algérie continue de parler au nom du “peuple de la région” sans être une partie reconnue dans les négociations, ni même un représentant direct de ce dernier. Elle se contente de jouer le rôle du commentateur extérieur, rejetant toutes les solutions concrètes sans proposer d’alternative crédible.
Une question s’impose désormais avec insistance : ces déclarations reflètent-elles réellement une posture diplomatique mûre, ou ne sont-elles qu’une tentative de créer du bruit pour masquer l’impasse interne dans laquelle se trouve l’Algérie sur plusieurs dossiers régionaux et internationaux ? Et surtout : qui tire profit de cette répétition sans fin ?
Jusqu’à nouvel ordre, il semble que la série de la “diarrhée des communiqués” continuera, tant que l’Algérie refuse de reconnaître les mutations régionales et internationales en cours, et persiste à rester enfermée dans des narratifs anciens qui ont depuis longtemps perdu leur éclat.
