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Le Maroc suspend l’importation des marchandises égyptiennes… Des différends commerciaux entravent le libre-échange

Le Maroc suspend l’importation des marchandises égyptiennes… Des différends commerciaux entravent le libre-échange

ALDAR/

Des rapports médiatiques égyptiens ont révélé que les autorités marocaines ont suspendu l’entrée des marchandises égyptiennes sur leur marché depuis plusieurs semaines, et ce, malgré l’absence d’une décision officielle en ce sens. Cette mesure intervient dans un contexte de désaccords liés à l’application de l’accord d’Agadir sur le libre-échange.

Ahmed Zaki, secrétaire général de la division des exportateurs et président de la commission des affaires africaines à la Fédération générale des chambres de commerce d’Égypte, a expliqué que cette suspension est une réaction au non-respect total par le Caire des dispositions de l’accord d’Agadir. Il a souligné que l’Égypte n’importe pas de voitures fabriquées au Maroc, ce qui aurait poussé Rabat à prendre cette mesure afin de faire pression pour permettre l’entrée des voitures marocaines sur le marché égyptien.

L’accord d’Agadir, signé en 2004 entre l’Égypte, le Maroc, la Tunisie et la Jordanie, vise à renforcer le libre-échange entre les pays membres et à accroître les échanges commerciaux avec l’Union européenne. Cet accord prévoit l’exonération des droits de douane sur les marchandises échangées, à condition qu’elles contiennent au moins 40 % de composants d’origine locale.

Les exportations égyptiennes vers le Maroc comprennent une large gamme de produits, notamment la céramique, les produits alimentaires, les légumes, les fruits, le fer, le ciment, le coke, les cultures agricoles, ainsi que les appareils électriques et électroniques. La valeur de ces exportations est estimée entre 800 et 900 millions de dollars par an.

Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que les relations commerciales entre les deux pays connaissent des tensions en raison de l’application des dispositions de l’accord d’Agadir. En 2009, les douanes marocaines avaient bloqué un chargement de bus égyptiens, invoquant leur non-conformité aux conditions de l’accord. De son côté, les autorités égyptiennes avaient alors considéré cette mesure comme un obstacle à l’accès de leurs produits au marché marocain.

En 2022, les deux pays étaient parvenus à un accord visant à exonérer les voitures marocaines des droits de douane lors de leur entrée sur le marché égyptien, après des négociations visant à résoudre les différends liés à l’application de l’accord. Cependant, il semble que les défis persistent, nécessitant des efforts communs pour renforcer la coopération commerciale et lever les obstacles entravant la circulation des marchandises entre les deux pays.

Dans ce contexte, l’avenir des échanges commerciaux entre l’Égypte et le Maroc dépendra de la capacité des deux parties à surmonter leurs différends et à mettre en œuvre les dispositions de l’accord d’Agadir d’une manière qui serve les intérêts communs et favorise l’intégration économique entre les pays membres.

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