Le 21 janvier, M. Ding Xuexiang, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et Vice-Premier Ministre du Conseil des Affaires d’État, a répondu à une question sur la façon de promouvoir l’innovation des technologies dont l’intelligence artificielle au bénéfice de tous, après avoir prononcé une allocution à la Réunion annuelle 2025 du Forum économique mondial à Davos.
Ding Xuexiang a indiqué : les technologies émergentes dont l’intelligence artificielle ont engendré non un développement progressif mais une transformation subversive. Grâce à l’ouverture et à la coopération, la Chine a enregistré ces dernières années des progrès remarquables et remarqués dans les domaines économique, scientifique et technologique. Convaincue depuis toujours que la science n’a pas de frontière et doit bénéficier à toute l’humanité, elle travaille à promouvoir la coopération internationale sur l’innovation et à favoriser le partage des acquis scientifiques et technologiques. La Chine a établi des relations de coopération scientifique et technologique avec plus de 160 pays et régions au monde et surtout renforcé le partage des acquis de la recherche et des applications des technologies avec les pays du Sud global, en vue d’aplanir le fossé scientifique et technologique et d’éviter que l’innovation ne devienne un jeu des pays riches et des fortunés.
Ding Xuexiang a affirmé : l’intelligence artificielle et les autres technologies émergentes peuvent être aussi bien une grande force pour le développement qu’une source de risques. Consciente de l’importance d’harmoniser le développement et la sécurité, la Chine veille à progresser solidement tout en maintenant la stabilité et travaille à une innovation « avec mesure ». C’est comme quand on conduit sur l’autoroute, on ne donne pas de coups d’accélérateur tant qu’on n’est pas sûr du système de freinage de la voiture. La Chine développe l’IA pour promouvoir la transition économique et la modernisation à la chinoise en vue de réaliser une vie meilleure à plus de 1,4 milliard de Chinois. Nous n’emboîtons pas aveuglément le pas aux autres, ni ne participons à une concurrence sans limites entre les pays. Nous avons un système de gouvernance et de régulation ainsi que des dispositifs réglementaires forts, et demeurons confiants en notre capacité de bien encadrer et valoriser l’IA.
Ding Xuexiang a affirmé : la gouvernance mondiale de l’IA est une question délicate pour le monde entier. La concurrence anarchique entre États finira par créer des « rhinocéros gris ». L’ONU a joué un rôle remarquable dans la gestion de la sécurité nucléaire et biologique, ce qui nous offre des enseignements réussis. Le rôle central de l’ONU doit être soutenu et les différents pays doivent participer ensemble à l’élaboration de règles fortes et effectives, pour que les technologies émergentes comme l’IA deviennent la caverne d’Ali Baba et non la boîte de Pandore.
