ALDAR / Analyse
Le Parlement européen à Bruxelles a récemment accueilli une session à huis clos organisée par des membres de l’extrême gauche, au cours de laquelle des représentants du Front Polisario, mouvement séparatiste soutenu par l’Algérie et non reconnu par les Nations unies, ont été invités à s’exprimer devant plusieurs députés européens.
Cette réunion, qui constitue une grave violation des principes de la légitimité internationale et des valeurs diplomatiques, a suscité de vives critiques de la part de nombreux milieux politiques européens et internationaux. Le député européen Thierry Mariani a dénoncé, dans une déclaration incisive, cette initiative qu’il considère comme une “ignorance totale de la souveraineté marocaine, de la réalité politique de la région et un mépris évident pour la diplomatie officielle des États membres de l’Union européenne.”
Ce qui inquiète dans cet incident, c’est l’exploitation d’institutions démocratiques comme le Parlement européen pour promouvoir des agendas servant les intérêts de certaines parties, en dépit des réalités historiques et politiques. L’extrême gauche, à l’origine de cette session, s’emploie constamment à soutenir les mouvements séparatistes à travers le monde, sans tenir compte des répercussions sécuritaires et politiques de telles initiatives.
On ne peut ignorer le rôle de l’Algérie dans le financement et le soutien du Front Polisario, qui s’efforce depuis des décennies de déstabiliser la région maghrébine. L’Algérie, confrontée à des défis internes croissants, tente d’utiliser la question saharienne comme levier de pression à l’échelle régionale et internationale. À cet égard, Mariani a affirmé : “Donner la parole au Front Polisario revient à blanchir les activités de milices séparatistes qui n’ont d’autre objectif que de compromettre la stabilité du Maroc et de saboter toutes les tentatives de solution politique pacifique.”
Le Maroc, pour sa part, maintient fermement sa position en s’appuyant sur l’initiative d’autonomie, considérée comme la seule solution réaliste et viable au conflit du Sahara marocain, initiative qui a obtenu un large soutien de la communauté internationale. De plus, Rabat ne ménage aucun effort pour dévoiler les manœuvres visant à porter atteinte à son intégrité territoriale, que ce soit au sein des institutions européennes ou sur la scène internationale.
De tels événements rappellent l’importance du respect de la légitimité internationale et des principes de bon voisinage, ainsi que la nécessité de protéger les institutions internationales contre les exploitations politiques au service d’agendas étroits. Comme l’a conclu le député Mariani, “l’avenir de la région ne peut se construire sur des illusions de séparation, mais sur le dialogue et la coopération mutuelle.”
Ce message souligne, une fois de plus, le besoin de positions européennes fermes pour empêcher l’utilisation des plateformes officielles en faveur de mouvements séparatistes qui ne servent qu’à alimenter des agendas de division et de chaos.