Le Conseil Exécutif de l’Union africaine (UA) a entamé, jeudi à Nairobi, les travaux de sa 43ème session ordinaire (13-14 juillet), avec la participation du Maroc.
Le Royaume est représenté par une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et composée notamment de l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, de l’ambassadeur directeur général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), Mohamed Methqal, du directeur du Grand Maghreb, Affaires de l’UMA et de l’UA au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Hassane Boukili, et de l’ambassadeur du Maroc à Nairobi, Abderrazzak Laassel.
Lors de cette session, le Conseil exécutif de l’UA examinera le rapport de la 46ème session ordinaire du Comité des Représentants permanents (CORP), ainsi que le rapport du Secrétariat de la Zone de Libre Échange Continental Africaine (ZLECAF) sur la mise en œuvre de la Zone et du thème de l’année 2023 (Année de la ZLECAF : accélération de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine).
La réunion examinera également les rapports des Comités du Conseil exécutif et des comités ad hoc, la stratégie et le cadre d’orientation des partenariats de l’UA, ainsi que les questions relatives à l’environnement, au changement climatique et à l’économie bleue, avec un accent particulier sur les défis et les perspectives pour l’intégration en Afrique.
Il sera aussi question de la réforme institutionnelle de l’UA, ainsi que de la note conceptuelle et de la feuille de route du thème de l’année 2024 de l’UA sur l’éducation.
Dans une allocution au nom du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, la vice-présidente de la Commission, Monique Nsanzabaganwa, a relevé que « le contexte international, marqué par de nombreuses mutations géopolitiques et économiques, a généré des effets négatifs significatifs au niveau mondial, avec un retentissement particulièrement néfaste sur les économies africaines ».
Ces effets, combinés à la dégradation de la situation sécuritaire caractérisée par les conflits, la montée en puissance du terrorisme et l’expansion de l’extrémisme violent, donnent lieu à « un tableau global du continent qui ne prédispose pas à une mise en œuvre optimale de nos programmes et projets de développement », a noté Mme Nsanzabaganwa.
La mise en œuvre de la ZLECAF s’est poursuivie à un rythme satisfaisant, s’est, par ailleurs, félicitée la responsable africaine, notant que les protocoles en cours de finalisation portent sur le commerce numérique et l’implication des femmes et des jeunes dans le commerce.
L’accélération de la mise en œuvre de la ZLECAF reste tributaire, entre autres, de l’opérationnalisation du Fonds d’Ajustement de la Zone, de l’aboutissement des négociations sur les règles d’origine, du renforcement des infrastructures et de l’implication du secteur privé, a-t-elle souligné.
Par ailleurs, la responsable a affirmé que le processus de réforme est entré dans sa phase d’achèvement, faisant savoir que les deux volets en attente de finalisation portent, d’une part, sur la révision des mandats et des structures des organes et institutions et, d’autre part, sur la division du travail entre l’UA, les communautés économiques et régionales, les mécanismes régionaux et les États africains.
S’agissant de l’Agenda 2063 de l’UA, elle a rappelé que la première décennie de mise en œuvre a été finalisée, notant que les enseignements tirés ont servi à préparer la mise en œuvre de la deuxième décennie, selon un processus participatif ouvert aux pays africains et aux acteurs du secteur privé et de la société civile.
ALdar : LA MAP