A LA UNEMONDE

Réveillon du 31: un couvre-feu globalement respecté, à part une immense fête en Bretagne

Le couvre-feu a été globalement respecté à travers la France pour la nuit du Nouvel An, à part plusieurs fêtes clandestines et surtout une immense rave-party au sud de Rennes qui rassemble depuis jeudi jusqu’à 2.500 personnes venues de tout le pays.

Ce réveillon « à la maison » a été endeuillé par la mort de deux personnes. Un homme de 25 ans a eu « la tête arrachée » par un mortier d’artifice en Alsace, dans le village de Boofzheim (Bas-Rhin), à une quarantaine de kilomètres au sud de Strasbourg.

Et en Dordogne, un homme de 27 ans a été tué par balle dans des circonstances encore floues, pendant un réveillon entre amis ayant pour thème la série de gangsters « Peaky Blinders ».

Quelque 100.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés en France pour faire strictement respecter l’interdiction de sortie et de déplacement imposée, sauf exceptions, entre 20h00 et 6h00 pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.

L’entourage du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est réjoui à la mi-journée d’une nuit « globalement calme qui s’est bien passée, malgré les craintes que l’on pouvait avoir ».

Comme un symbole de ce réveillon très particulier, à Paris, l’avenue des Champs-Elysées, habituellement noire de monde le 31 décembre, est restée vide, à l’exception de rares véhicules ou livreurs à vélo.

La mobilisation des forces de l’ordre n’a pas empêché, comme le redoutaient les autorités, la tenue de fêtes clandestines.

En Ille-et-Vilaine, à Lieuron, environ 2.500 personnes, selon la préfecture, ont participé à une rave party. Les gendarmes ont tenté en vain jeudi soir « d’empêcher cette installation et ont fait face à la violente hostilité de nombreux teufeurs », a expliqué la préfecture.

Los de ces affrontements « un véhicule de la gendarmerie a été incendié, trois autres dégradés et les militaires ont essuyé des jets de bouteilles et de pierres, occasionnant des blessures légères », selon cette source.

Des dizaines de « teufeurs » se lâchaient encore vendredi après-midi dans un vaste hangar industriel, où une banderole « Happy 2021 » a été déployée, a constaté l’AFP. Très peu portaient le masque.

D’autres célébrations clandestines ont été recensées à Marseille, où 300 personnes ont été dispersées par les forces de l’ordre, selon des sources policières, et Réding (Moselle), où une rave-party a rassemblé 150 personnes sur un ancien site militaire.

En Ile-de-France, une dizaine de fêtes « sauvages » au total ont été recensées, selon des sources policières.

En Seine-et-Marne, près de 120 personnes étaient ainsi en cours de verbalisation pour avoir célébré l’entrée dans l’année 2021 dans un hangar désaffecté de la zone industrielle de Chelles. Quatre personnes, dont le vigile et le DJ de la soirée, y ont été entendues en audition libre dans le cadre d’une enquête ouverte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « travail dissimulé ».

A Strasbourg, théâtre de violences urbaines « traditionnelles » pour la Saint-Sylvestre, les incidents ont été moins nombreux que les années précédentes avec une soixantaine de véhicules brûlés, selon une source policière syndicale, et quelques interpellations.

L’entourage du ministre a déploré de « nombreuses » prises à partie des forces de l’ordre, notamment par des tirs de mortiers d’artifices.

Ainsi à Bordeaux, dans le quartier des Aubiers, où un bureau de poste a été brûlé et plusieurs arrêts de bus détruits. Les forces de l’ordre y ont essuyé « une pluie de tirs de mortiers d’artifice et de projectiles en tous genres », a indiqué une source policière.

Il n’y a eu ni blessé, ni interpellation, a-t-elle toutefois précisé.

Des échauffourées de même ordre ont été signalées à Calais, où trois policiers ont été légèrement blessés, ainsi qu’à Toulouse, où les forces de l’ordre ont riposté par des tirs de grenades lacrymogènes dans le quartier du Mirail et dans la petite couronne parisienne notamment à Limeil-Brévannes et Arcueil (Val-de-Marne), Nanterre (Hauts-de-Seine), Villemomble et Noisy-le-grand (Seine-Saint-Denis).

Le ministère de l’Intérieur doit publier un « bilan consolidé » en fin de journée.

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