Intervenant lors d’une session thématique consacrée à l’examen de la question de la migration et de la mobilité humaine, le représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Maroc (UNHCR), François Reybet-Degat a mis en avant les efforts consentis par le Royaume du Maroc pour la protection des droits des réfugiés résidant au Maroc, notamment au cours des dernières années.
Le Maroc effectue un grand travail pour améliorer la situation des migrants, a souligné M. Reybet-Degat, saluant le lancement de plusieurs projets au profit de la santé des migrants et l’accessibilité de cette catégorie à la justice, entre autres projets visant la promotion des droits des migrants.
Après avoir évoqué les défis considérables et les difficultés d’accès aux services de base auxquels font face les migrants dans une situation de vulnérabilité de par le monde, le responsable onusien a mis l’accent sur les répercussions négatives de la crise du Covid-19 qui a exacerbé l’immigration irrégulière.
Il a également souligné la nécessité d’ouvrir un véritable débat en faveur de l’intégration géographique entre l’Afrique et l’Europe au niveau des déplacements forcés et des demandes d’asile en tant que problèmes régionaux importants, mettant le point sur l’ensemble des problèmes transfrontaliers en Afrique subsaharienne et du Nord.
L’expert a également relevé l’importance de la société civile, des universitaires et des organisations de droits de l’homme dans la protection des droits de cette catégorie, compte tenu de la nécessité de l’expérience de terrain dans ce domaine et du rôle important qu’elle joue pour assurer la protection des droits des immigrés.
Pour sa part, le professeur à l’université Pompeu Fabra en Espagne et senior fellow au Policy Center for the New South (PCNS), Ivan Martin a souligné que le Maroc entreprend de grands efforts dans le domaine de la migration, grâce à la Stratégie nationale d’immigration et d’asile, qui s’inscrit dans le cadre d’une approche humanitaire et globale visant à favoriser l’accès des réfugiés à l’éducation et au marché du travail.
Il a également mis l’accent sur la nécessité de protéger et garantir les droits des réfugiés, étant donné que la mobilité humaine est un droit fondamental garanti à tous, saluant la conformité du cadre législatif du Royaume aux conventions internationales et au pacte sur la migration contribue à protéger les droits des migrants.
« De nos jours, tous les pays doivent adopter des politiques de migration et de protection des migrants, en plus du pacte sur la migration », a-t-il ajouté.
La fermeture des frontières et l’application de la loi portent généralement atteinte aux droits des migrants et constituent une violation à leur droit de se déplacer à un endroit qui leur garantit une vie meilleure, a-t-il estimé, soulignant la nécessité de débattre autour de solutions de fond, à travers des approches nationales et régionales, que les Etats doivent adopter pour traiter de la question des migrants et des réfugiés.
De son côté, le secrétaire général de l’Organisation démocratique des travailleurs immigrés, Frank Iyanga a affirmé que le Maroc, pays des droits de l’homme par excellence, a fait des progrès importants dans le domaine de l’immigration et la protection des migrants, estimant que la volonté politique dans ce domaine a été soutenue par la constitution de 2011 qui protège les droits des immigrés à l’étranger et garantit les droits des marocains du monde.
Il a mis en avant le rôle que joue le Maroc dans la région à travers la signature de plusieurs conventions relatives aux droits des migrants, a-t-il précisé.
Le pré-Forum mondial des droits de l’Homme vient en prélude au troisième forum mondial des droits de l’homme à Buenos Aires en Argentine, en mars prochain, avec un ensemble de propositions, recommandations et initiatives efficaces qui forment la base d’un plaidoyer international fondé sur la protection et la promotion des droits de l’homme.
ALdar : LA MAP