La production définitive des trois céréales principales au titre de la campagne 2020-2021 est estimée à près de 103,2 millions de quintaux (Mqx) contre 32,1 Mqx en 2019-2020, soit une hausse de 221% par rapport à la campagne précédente, indique le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Cette production est issue d’une superficie emblavée en céréales principales de 4,35 millions d’hectares, pratiquement similaire à celle de la campagne précédente (+0,3%), précise le ministère dans un communiqué, ajoutant qu’avec cette « très bonne » récolte céréalière, les estimations initiales de croissance de l’ensemble du secteur agricole avec toute ses filières, devront se confirmer avec une valeur ajoutée agricole prévisionnelle de 130 milliards de dirhams (MMDH) au titre de l’année 2021, soit une croissance de plus de 18%, ce qui démontre une plus forte résilience du secteur agricole. Le rendement moyen s’est établi à 23,7 qx/Ha, en hausse de 320% par rapport à la campagne précédente, relève la même source. Par espèce, la production céréalière se répartit sur le blé tendre (50,6 Mqx), le blé dur (24,8 Mqx) et l’orge (27,8 Mqx). La campagne agricole 2020-2021 s’est distinguée par une bonne répartition temporelle de pluviométrie et une occurrence avec les stades clés de développement des céréales (tallage, montaison et remplissage), fait savoir le ministère. Dans certaines régions, les rendements obtenus ont dépassé les prévisions initiales notamment, au nord d’Oum Errabia.
La campagne 2020-2021 est historiquement la deuxième meilleure campagne après celle de 2014-2015 malgré une pluviométrie comparable à une campagne normale. Ceci témoigne des progrès techniques réalisés dans la culture des céréales grâce notamment, à la diffusion du progrès génétique, résultat de l’utilisation des semences certifiées, de la mécanisation des opérations culturales et l’introduction de nouvelles technologies de production et de conservation des sols comme le semis direct.
A ce titre, dans les zones favorables (Saiss, basse Chaouia, Gharb), des exploitations ont pu réaliser des rendements de 50 et 60 quintaux à l’hectare, ce qui reflète les efforts consentis pour une exploitation optimisée du potentiel de cette filière.