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Sahara marocain : la résolution 2797 consacre la centralité et la pertinence du plan d’autonomie comme solution définitive (Youssef Amrani)

Sahara marocain : la résolution 2797 consacre la centralité et la pertinence du plan d’autonomie comme solution définitive (Youssef Amrani)

La résolution 2797 du Conseil de sécurité de l’ONU ne représente pas uniquement une évolution, mais “consacre la centralité, la légitimité et la pertinence” du plan d’autonomie comme solution définitive au différend régional autour du Sahara marocain, a affirmé, lundi, l’ambassadeur du Maroc à Washington, Youssef Amrani.

Intervenant dans le cadre d’un podcast diffusé par l’influent Think Tank américain Hudson Institute, l’ambassadeur est revenu sur les dynamiques à l’origine de cette résolution historique, qui apporte une “clarté univoque” et oriente de façon irrévocable l’adhésion de la communauté internationale en faveur de l’autonomie sous souveraineté marocaine.

Lors de ce podcast, modéré par Michael Doran, Senior Fellow et directeur du Centre pour la paix et la sécurité au Moyen Orient, M. Amrani a souligné que le vote en faveur de la résolution 2797, intervenu sans voix contre, “constitue un signal politique rare dans l’environnement diplomatique actuel, révélateur d’une maturation profonde au sein de la communauté internationale en faveur d’un soutien structurel, assumé et exprimé au plan d’autonomie”.

“Plus de 120 pays à travers le monde reconnaissent le plan d’autonomie comme la seule voie pour faire avancer le processus politique”, a-t-il fait valoir.

Et pour cause, le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 répond à toutes les exigences en matière de droit international et constitue à ce titre une voie qui s’aligne parfaitement avec les prérequis de la Charte des Nations Unies et les paramètres des résolutions successives du Conseil de sécurité, a expliqué le diplomate marocain, ajoutant qu’il est non seulement en adéquation avec le droit international, “mais offre désormais l’unique cadre défini par le Conseil de sécurité comme base des négociations, qui seront facilitées par l’Envoyé personnel” du Secrétaire général de l’ONU.

Une perspective “qui révoque toutes les utopies diplomatiques fondées sur des principes désuets ou des projections écartées de la seule option qui vaille”, a-t-il affirmé.

M. Amrani a, en outre, fait remarquer qu’il s’agit là d’une évolution fondamentale qui résulte directement de la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, “une vision fondée sur la clarté, la constance et la recherche de solutions réalistes, permettant de dépasser les postures pour s’orienter vers le règlement définitif du différend”.

Dans le prolongement de cet échange, l’ambassadeur a replacé cette dynamique onusienne dans la trajectoire plus large d’un “Maroc en transformation, engagé depuis plus de deux décennies dans un mouvement continu de modernisation”, rappelant que cette évolution profonde, portée par la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est traduite par un renforcement de la stabilité institutionnelle, une montée en puissance économique et une capacité accrue à proposer des solutions là où d’autres se contentent d’observer ou de réagir.

Interrogé sur la projection africaine du Royaume, M. Amrani a mis en lumière la portée fédératrice de l’Initiative Royale Atlantique comme “vecteur d’intégration, mais surtout en tant que courroie de développement, en ce sens qu’elle relie les opportunités et les enjeux du continent africain autour d’efforts collégiaux mettant en commun les potentiels, les ambitions, les engagements et les expertises de tous”.

Il a relevé à ce propos que la Vision Royale entend transformer la façade atlantique africaine en un espace de connexions, de mobilité et de prospérité, soulignant que le Royaume crée aujourd’hui les corridors africains du XXIᵉ siècle en convergeant aspirations et prospérité autour de projets structurants.

Citant le gazoduc Afrique-Atlantique, les zones industrielles intégrées et le port Dakhla Atlantique, il a expliqué que cette vision s’inscrit dans une logique de codéveloppement et d’interdépendance positive, où “le Sahara marocain devient un pôle de croissance, un carrefour entre continents et un levier d’intégration régionale”.

“La connectivité est la nouvelle grammaire du progrès africain, et le Maroc en est aujourd’hui l’un des architectes les plus actifs et les plus crédibles”, a-t-il dit.

Evoquant la relation stratégique entre Rabat et Washington, M. Amrani a rappelé qu’elle trouve son origine dans l’amitié historique entre les deux pays, vieille de 250 ans, faisant observer que “la convergence profonde qui existe aujourd’hui autour des priorités de sécurité, de stabilité et de développement fait de notre partenariat à la fois une nécessité et un outil déterminant pour la prospérité des deux rives de l’Atlantique”.

“Nous avons construit avec les États-Unis une relation de confiance sans pareille, qui dépasse largement le cadre diplomatique. Nous agissons ensemble, concertons nos actions et projetons nos visions, souvent convergentes”, a-t-il conclu.

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