
Originaire d’El Jadida où elle vit le jour en 1951, Charifa Meskaoui n’est pas seulement une athlète au palmarès impressionnant, elle est aussi une patriote de cœur. Son engagement l’a conduite à participer à la Marche Verte, cette page glorieuse de l’histoire nationale annoncée le 16 octobre 1975 par Feu Sa Majesté le Roi Hassan II.
Et pour cause, celle qu’on surnomme ‘’La gazelle d’or’’ dans sa ville natale en reconnaissance de ses exploits dans la très exigeante discipline de l’heptathlon et ses efforts dans la préparation de la relève, a consacré sa vie au service de la patrie, ce qui lui a valu l’honneur de recevoir deux Wissams, l’un des mains de Feu SM le Roi Hassan II et le second de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Triple championne d’Afrique de l’heptathlon et médaillée d’or aux Jeux méditerranéens de 1983, Charifa Meskaoui compte à son actif pas moins de 36 distinctions, toutes disciplines confondues.
Athlète accomplie et figure emblématique du sport féminin marocain, Charifa Meskaoui s’est également distinguée par son engagement patriotique lors de la Marche Verte, en encadrant les femmes volontaires d’El Jadida. Cette mission, qui lui fut confiée en reconnaissance de ses qualités humaines, de son sens du leadership et de son implication exemplaire dans le tissu associatif et sportif, notamment auprès des jeunes filles, demeure à ses yeux l’un des plus grands honneurs de sa vie.
Ancienne cadre au ministère de la Jeunesse et des Sports, où elle œuvrait à la formation des catégories minimes, Charifa Meskaoui évoque aujourd’hui avec une profonde émotion la fierté d’avoir pris part à cet épisode historique, symbole éclatant de l’union sacrée et indéfectible entre le Trône et le peuple marocain.
« C’est pour moi une réponse spontanée à l’appel Royal aux côtés de nombreuses autres volontaires qui ont encadré les participantes à cet événement majeur dans l’histoire du Royaume », confie-t-elle dans un entretien à la MAP.
Elle se rappelle, à ce propos, sa première séance d’encadrement qui avait eu lieu à la commune Moulay Abdellah Amghar, avec au programme des activités sur la gestion des approvisionnements, la plantation des tentes, le stockage des denrées alimentaires et autres démonstrations sur les moyens logistiques ainsi que la coordination entre les participantes.
Dans son récit riche en émouvantes souvenances, Charifa se souvient du départ du cortège des participants d’El Jadida vers Marrakech, puis Agadir et ensuite Tarfaya. Elle raconte la ferveur des participants et l’accueil chaleureux qui leur a été réservé tout au long du parcours jusqu’à ne point ressentir la fatigue.
Et à chaque escale de repos, plusieurs activités avaient été programmées pour les participantes à la Marche, entre autres, des exercices physiques, l’apprentissage de chants patriotiques et autres séances de contes. Une manière, pour elle, de les aider à se détendre et à chasser l’ennui.
À Tarfaya, point de rassemblement des 350 000 volontaires, elle se remémore l’organisation exemplaire mise en place pour garantir à tous les participants le gîte, le couvert et les soins médicaux nécessaires, témoignant ainsi du haut degré de préparation de cette épopée historique.
En attendant le grand départ et pour meubler le temps, Charifa Meskaoui fait savoir qu’elle supervisait à la plage de Tarfaya des séances matinales de fitness et de nation ainsi que des matchs de foot et de volleyball.
Des activités divertissantes et une ambiance de ferveur ininterrompues jusqu’au jour J, le 6 novembre 1975. Feu SM le Roi Hassan II avait prononcé alors son discours historique du lancement de la Marche Verte. Les volontaires, brandissant le drapeau national, le Saint Coran et les portraits du Souverain, se sont alors dirigés d’un seul pas vers la localité de Tah tout en clamant des chants patriotiques sur la marocanité incontestable du Sahara.
« Cette glorieuse Marche Verte, fruit du génie visionnaire d’un Roi, constitue une leçon universelle de pacifisme et de sagesse politique à l’adresse de la communauté internationale », affirme Charifa Meskaoui avec émotion.
Pour elle, la Marche du siècle ne s’est pas achevée avec la récupération des provinces du Sud, mais qu’elle se poursuit aujourd’hui encore à travers le vaste chantier de développement du Sahara marocain. Celui-ci s’illustre par d’importants investissements et des projets structurants dans divers secteurs, inscrits dans la continuité du Nouveau Modèle de Développement initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.




