
Le reportage s’attarde également sur la situation dramatique de dizaines de milliers de Sahraouis retenus dans les camps de Tindouf, vivant depuis des décennies dans des conditions misérables, privés d’eau, de soins et d’éducation. Des organisations humanitaires ont dénoncé des détournements répétés de l’aide internationale, une partie étant réaffectée au financement des activités militaires du Polisario.
Le journaliste avertit que ces camps pourraient devenir des réservoirs de recrutement jihadiste, à l’instar de la région du Sahel, qui a produit des chefs terroristes dangereux, notamment Adnan Abu al-Walid al-Sahraoui, ancien membre du Polisario devenu l’un des principaux leaders de l’État islamique au Grand Sahara avant sa mort en 2021 au Mali par les forces françaises.
Le reportage insiste sur le rôle central de l’Algérie, qui offre depuis des décennies refuge, protection et soutien financier, logistique et politique à la direction du Polisario à Tindouf. Les attaques à la roquette contre le festival de la Marche Verte près de la frontière marocaine en novembre 2024 ont été lancées depuis cette zone, ce que Rabat a qualifié de « provocation directe » depuis un territoire algérien.
Ainsi, selon Panorama, l’Algérie ne se contente pas de soutenir un mouvement séparatiste : elle utilise le Polisario pour régler ses comptes historiques avec le Maroc et ouvre en même temps la porte à l’Iran et au Hezbollah pour s’implanter en Afrique du Nord, ce qui constitue un danger supplémentaire dans le Sahel, déjà en proie aux organisations terroristes.
Stefano Piazza conclut que cette alliance tripartite entre le Polisario, l’Algérie et l’Iran n’est plus une question locale concernant uniquement le Maroc, mais un danger régional et international menaçant les intérêts de l’Europe et de l’Occident, faisant du Sahara un nouveau foyer d’instabilité et de terrorisme transfrontalier.