
Dans ce rapport, rendu public lundi à Washington, la BM met en avant les réalisations accomplies par le Maroc à travers l’INDH, notamment en matière d’élargissement de l’accès aux services de développement de la petite enfance, tout en rappelant le rôle primordial de cette Initiative Royale dans la lutte contre la précarité et l’amélioration des conditions de vie des plus démunis.
Dans sa phase III (2019-2023), dotée d’un budget de 18 milliards de dirhams, l’INDH a réorienté son focus du développement des infrastructures à la promotion des services coopératifs, en particulier en faveur de la petite enfance, relève ce rapport intitulé “Accueillir et façonner le changement : le développement humain pour un Moyen-Orient et une Afrique du Nord en transition”.
Et d’ajouter que des partenariats public-privé “efficients”, conclus dans le cadre de l’INDH, ont ainsi contribué à améliorer les efforts de développement de la petite enfance au Maroc.
Evoquant le programme de l’INDH visant à améliorer la santé maternelle et infantile, à renforcer la nutrition et le développement cognitif, et à réduire le taux du décrochage scolaire, le rapport fait observer que ce programme “favorise les services intégrés destinés à la petite enfance, tout en améliorant la coordination, la gouvernance et la qualité des services au niveau sectoriel”.
La BM estime, en outre, que le modèle participatif et décentralisé prôné par l’Initiative renforce le rôle des acteurs locaux et garantit que les procédures soient cohérentes et fondées sur des données.
Par ailleurs, le rapport fait remarquer que les efforts de l’Initiative s’appuient sur un système rigoureux de suivi et d’évaluation, qui comprend un tableau de bord électronique recueillant des données sur la santé, la nutrition et l’éducation dans les écoles maternelles auprès des ministères concernés et des enquêtes auprès des familles, précisant que cet outil aide les décideurs à définir les priorités, à orienter les interventions et à adapter les services aux besoins.
Une nouvelle version du tableau de bord sera lancée en 2025 afin de fournir aux comités locaux de développement humain un soutien avancé pour leur planification fondée sur les données, ajoute-t-on.
Le rapport de la BM aborde également les enjeux de la transition verte et de la gestion des risques liés au changement climatique, soulignant que la transition vers une économie plus durable crée des opportunités d’emploi dans de nombreux secteurs, avec une demande croissante de compétences vertes.
À cet égard, la BM estime que la transition vers les énergies renouvelables pourrait contribuer à créer environ 28.000 emplois au Maroc à l’horizon 2030.
S’agissant de l’intégration des nouvelles technologies pour favoriser les opportunités d’emploi, le rapport souligne que le travail indépendant en ligne a contribué à élargir les opportunités d’emploi via des plateformes dans toute la région MENA, faisant observer que le Maroc est l’un des principaux contributeurs à la main-d’œuvre mondiale dans ce domaine.
Dans ce contexte, la BM note que le Royaume fait partie des pays qui disposent de registres sociaux complets permettant aux décideurs d’apporter une réponse plus efficace.
La mise en place de liaisons entre les systèmes d’aide sociale et d’assurance maladie a contribué à renforcer l’efficacité des programmes et à élargir la couverture dans ces deux secteurs dans plusieurs pays de la région, dont le Maroc, poursuit le rapport.