ALDAR/ Analyse
Dans une scène récurrente, le régime algérien continue de faire des déclarations controversées qui reflètent un état de confusion politique et une tentative de détourner l’attention des crises internes vers l’extérieur.
Le président illégitime et symbolique de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, lors de ses récentes interviews médiatiques, en particulier son entretien avec le journal français L’Opinion, a tenu une série de déclarations marquées par des contradictions flagrantes, confirmant que le régime algérien vit dans un monde d’illusions, bien loin de la réalité politique et économique du pays.
Parmi les déclarations les plus étonnantes qui ont suscité la controverse, Tebboune a annoncé sa disposition à normaliser les relations avec Israël si cet État reconnaît la Palestine dans les frontières de 1967.
Cette déclaration illustre une contradiction flagrante. Pendant des années, le régime algérien a attaqué tout rapprochement avec Israël, utilisant la cause palestinienne comme un prétexte pour justifier ses politiques répressives internes. Comment peut-il maintenant poser des conditions à la normalisation, comme s’il cherchait un prétexte pour franchir ce pas ?
En réalité, cette déclaration ne reflète pas une position de principe, mais révèle un jeu politique bien connu. D’un côté, le régime algérien cherche à marquer des points sur la scène internationale en se présentant comme un artisan de la paix. De l’autre, il tente de détourner l’attention de ses crises internes étouffantes.
Le régime algérien a toujours eu recours à la “théorie du complot sioniste” pour justifier ses échecs. Lorsque les citoyens manifestent pour revendiquer leurs droits, le régime les accuse d’être des agents du “sionisme”. Lorsque le pays est confronté à des catastrophes naturelles, comme les incendies de forêts, les responsables affirment que des “mains étrangères” en sont à l’origine, comme si la corruption administrative et le manque de préparation n’avaient aucun lien avec ces événements.
Même dans le domaine du sport, les Algériens n’ont pas été épargnés par cette rhétorique usée. Le régime a attribué “le complot sioniste” à la perte de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, oubliant que l’état déplorable des infrastructures et le manque de préparation technique étaient les véritables causes de cet échec.
Dans une autre déclaration, Tebboune a critiqué le fait que les Algériens se fassent soigner dans les hôpitaux français, affirmant que la France en tire un bénéfice financier. Mais la vérité est choquante : les hauts responsables du régime algérien, y compris Tebboune lui-même, se font soigner dans les hôpitaux européens, tandis que le citoyen ordinaire souffre de l’effondrement du secteur de la santé dans son propre pays.
Le discours sur la nécessité d’arrêter les soins des Algériens en France ne s’inscrit pas dans une réforme visant à améliorer les hôpitaux algériens. Il s’agit plutôt d’une rhétorique populiste visant à détourner l’attention des véritables problèmes. Au lieu de construire un système de santé performant au service des citoyens, le régime continue de rejeter la faute sur l’étranger, comme si la France était responsable de la corruption endémique du secteur de la santé en Algérie.
La vérité est que le régime algérien se nourrit de contradictions et de slogans vides, sans aucune vision claire pour l’avenir du pays. Alors que Tebboune prétend lutter contre la corruption, les scandales financiers se multiplient dans les institutions de l’État. Tandis qu’il parle d’indépendance nationale, l’économie du pays repose presque exclusivement sur les revenus du pétrole et du gaz, sans réelle diversification des ressources.
Au lieu d’affronter les crises avec des solutions concrètes, le régime poursuit sa politique de fuite en avant, manipulant les sentiments nationalistes et lançant des accusations dans tous les sens. Mais les temps ont changé. Le peuple algérien est désormais trop conscient pour être trompé par de tels discours. La véritable crise ne réside pas dans des “complots extérieurs”, mais dans la corruption interne, l’incompétence et l’acharnement du régime à vivre dans le passé plutôt que de bâtir un avenir meilleur pour l’Algérie.