Le secteur des voitures électriques augure de perspectives prometteuses de coopération entre le Maroc et la Chine, a affirmé l’ambassadeur du Royaume à Pékin, Abdelkader El Ansari.
Dans un entretien accordé à l’Agence de presse chinoise – Xinhua, à l’occasion du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), M. El Ansari a souligné que le Maroc vise à consolider sa position en tant que hub régional et international de fabrication des voitures électriques, à travers la coopération avec des sociétés chinoises pionnières en la matière.
Il a, à cet égard, indiqué que le Maroc dispose de matières premières et de compétences, ainsi que d’atouts nécessaires pour drainer davantage d’investissements étrangers dans l’industrie automobile électrique, notant que des conventions ont été signées récemment entre des sociétés marocaines et chinoises pour la fabrication de batteries, qui représentent la pierre angulaire de l’industrie des véhicules électriques.
Le Royaume offre un climat d’investissement attractif, à la faveur de son infrastructure moderne et des avantages fiscaux et douaniers, a-t-il poursuivi.
Les relations sino-marocaines connaissent un développement significatif à tous les niveaux, notamment dans les domaines de coopération économique et d’échange culturel, a fait observer M. El Ansari, relevant que le partenariat stratégique entre les deux pays, renforcé par la signature de la convention de partenariat stratégique en 2016, ambitionne de réaliser un développement global au service des deux pays.
S’agissant de l’initiative « la Ceinture et la Route », il a relevé que le Maroc, qui jouit d’une position géostratégique privilégiée en tant que porte sur l’Afrique, pont vers l’Europe et voie d’accès au continent américain, a été parmi les premiers pays à signer un mémorandum d’entente à ce sujet.
Le Royaume aspire à réaliser un nombre important de projets dans le cadre de cette initiative, notamment dans les secteurs agricole et industriel, en phase avec les programmes locaux de développement et destinés à raffermir les relations commerciales et économiques entre la Chine et les pays africains, a-t-il soutenu.
M. El Ansari a, dans ce sens, expliqué que les projets conjoints entre les deux pays faciliteront la circulation des biens et des personnes, et le transfert de la technologie, de manière à consolider le développement économique au Maroc et dans d’autres pays africains.
Pour ce qui est du FOCAC, l’ambassadeur a estimé que cet espace a pour objectif de renforcer la coopération dans les domaines de développement économique et social, de la paix et de la sécurité, notant que des visions et des stratégies sont mises en place afin de consolider la stabilité et favoriser un développement durable dans le continent africain.
D’autre part, M. El Ansari a souligné que les préparatifs engagés par le Maroc dans la perspective d’abriter la Coupe du Monde 2030, avec l’Espagne et le Portugal, constituent une occasion idoine pour développer davantage l’infrastructure, ajoutant que le gouvernement marocain vise à impliquer les sociétés chinoises dans la réalisations d’un nombre de projets liés à cet événement sportif.
L’ambassadeur a également exprimé son souhait de voir les sociétés chinoises contribuer à la réalisation de projets relatifs au logement, à l’énergie et au transport, en vue de renforcer les capacités du Maroc à organiser d’un tel événement international d’envergure sous les meilleurs auspices et générer des retombées économiques et sociales positives et concrètes.
Quant à l’échange culturel, l’ambassadeur a affirmé que les liens dans ce domaine consolident la compréhension mutuelle et confortent les relations ancestrales entre les deux pays, relevant que les périples d’Ibn Battouta en Chine dans le 14è siècle et le thé marocain connu mondialement et importé de Chine, en sont une preuve, étant donné que le Royaume est le premier importateur du thé vert chinois.
Le diplomate marocain a rappelé que le Royaume a été parmi les premiers pays africains à établir des relations diplomatiques avec les Chine depuis les années 1950, lesquelles se sont développées notamment au cours des dernières années, soulignant la forte croissance du nombre de touristes chinois suite à l’exemption de visa appliquée en 2016.
Par ailleurs, il a mis en avant l’engouement des jeunes marocains pour l’apprentissage de la langue chinoise, grâce au développement des relations économiques et à l’intérêt porté par ces jeunes au travail dans le secteur touristique en raison de la croissance prévue du tourisme chinois au Maroc, outre la volonté des jeunes chinois d’apprendre la langue arabe.
Le nombre d’étudiants marocains en Chine est en constante hausse, en particulier dans les secteurs techniques et technologiques, ce qui renforce la coopération bilatérale dans le domaine de l’éducation et de la recherche scientifique, a-t-il dit.
Source: Map