La renommée internationale du Maroc en tant que destination d’investissement attrayante repose sur ses infrastructures développées et son environnement propice aux affaires, contribuant ainsi à consolider sa réputation sur la scène mondiale, a affirmé l’expert financier international et PDG de l’Inter Africa Capital Group, Mohamed H’midouche.
Dans une interview accordée à la MAP, cet ancien fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD) a souligné que le Maroc émerge comme un hub économique stratégique, servant de passerelle entre le continent africain et le reste du monde.
“Cette position stratégique est renforcée par l’organisation de rencontres d’envergure, telles que l’Africa Investment Forum (8 au 10 novembre 2023) et les Assemblées annuelles BM/FMI (9 au 15 octobre), toutes les deux tenues à Marrakech”, a-t-il expliqué.
“Au cours des deux dernières décennies et grâce aux visites effectuées par SM le Roi Mohammed VI dans le Continent africain, le Maroc a conclu plus de 1.000 accords dans divers domaines de coopération”, a-t-il fait savoir, affirmant que l’africanisation des entreprises marocaines couvre des secteurs variés, tels que les banques, les assurances, le BTP, l’industrie du ciment, les bureaux d’études et l’architecture.
L’expert a, cependant, reconnu que certaines entreprises rencontrent des défis dans un environnement concurrentiel et parfois complexe, ajoutant: “certaines entreprises ont réussi à introduire efficacement des produits adaptés aux besoins locaux, tandis que d’autres font face à des difficultés liées à la méconnaissance du marché africain”.
Dans ce sens, M. H’midouche a tenu à mettre en exergue le rôle significatif de la Royal Air Maroc dans la connectivité régionale, facilitant les déplacements à travers des vols directs entre différentes régions d’Afrique, contournant ainsi la nécessité de transiter par l’Europe.
“Pour se rendre de Douala (Cameroun) à Abidjan (Côte d’Ivoire), il n’est plus nécessaire de transiter par l’Europe, le Qatar ou Dubaï, mais plutôt de faire escale à Casablanca”, a-t-il expliqué.
En ce qui concerne les difficultés persistantes lors de l’expansion, l’expert financier a évoqué la méconnaissance du marché africain par certaines entreprises marocaines en raison d’un manque d’informations, notant que des efforts soutenus sont déployés par des institutions, notamment les banques marocaines, pour résoudre quelques difficultés rencontrées, incluant des facilités de paiement en monnaies locales.
D’un autre côté, l’ancien fonctionnaire de la BAD a mis l’accent sur l’importance d’une représentation continue des chambres de commerce pour soutenir les entreprises marocaines sur le marché africain, prenant l’exemple de l’Égypte au sein du COMESA.
Il a, dans ce cadre, évoqué l’impact positif de Casablanca Finance City (CFC), la première place financière en Afrique, sur l’intérêt porté par les entrepreneurs marocains et étrangers au marché africain.
Pour M. H’midouche, le Maroc s’affirme dorénavant comme la porte d’entrée privilégiée vers l’Afrique, facilitant l’accès des entreprises étrangères au marché africain, relevant que ces entreprises bénéficient sur place du soutien des opérateurs marocains, tandis que les missions diplomatiques marocaines jouent un rôle clé en fournissant appui, conseils et orientation quant à l’environnement des affaires.
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