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La Cour des comptes insiste sur l’amélioration du taux de valorisation des zones destinées à abriter des EAI

La Cour des comptes a souligné l’importance d’améliorer le taux de valorisation des zones destinées à abriter des espaces d’accueil industriels (EAI), de rationaliser le recours aux procédures dérogatoires, ainsi que de prévenir l’installation de nouvelles unités industrielles informelles et de concevoir une stratégie régionale de régularisation progressive et inclusive de la situation de celles déjà existantes.

Dans un rapport au titre de 2021, la Cour des comptes se penche sur les problématiques liées aux EAI, tout particulièrement au niveau de la région de Casablanca-Settat qui est considérée comme le premier pôle industriel de notre pays, puisqu’elle contribue, au niveau national, à environ 44% du PIB industriel et abrite 40% des unités composant le tissu industriel et 24% des espaces d’accueil industriels.

Suite au diagnostic réalisé dans ce cadre, la Cour des comptes recommande aussi de mutualiser les moyens financiers de la Région et des communes concernées en vue d’accélérer le processus de création d’une nouvelle génération d’EAI, et de confier à un organe, au niveau régional, la création, le développement, la gestion et l’administration des parcs industriels en s’inspirant du modèle des PIL implantés dans un cadre partenarial.

A ce titre, il a été constaté que la surface totale mobilisée par les collectivités territoriales de la région Casablanca-Settat, en vue de la réalisation des EAI, n’a pas dépassé 7% de la surface globale de l’ensemble des EAI des EAI implantés au niveau régional. Cette contribution reste en deçà des besoins évalués à 80 ha en moyenne par an jusqu’à 2030.

Selon la Cour, la mobilisation du foncier adapté pour abriter les EAI constitue un véritable défi pour les intervenants concernés, ce qui a conduit au recours fréquent à la procédure administrative dérogatoire pour l’implantation des activités industrielles (352 projets) et à la prolifération de plus de 3.300 unités industrielles informelles, qui occupent une superficie de 188 ha et emploient un effectif dépassant 23.600 personnes. Dans le même cadre, il a été relevé l’absence d’un organe, au niveau régional, responsable de la mobilisation du foncier à vocation industrielle et de la création des EAI.

Le rapport relève par ailleurs que le processus de planification et de mise en place des EAI souffre du manque de cohérence et d’alignement entre, d’une part, les stratégies gouvernementales relatives au développement de ces espaces à l’échelle territoriale et, d’autre part, la planification et l’aménagement urbains parallèles. A ce niveau, il est à signaler que la région Casablanca-Settat ne disposait pas, jusqu’au mois d’avril 2022, d’un schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT), ce qui constitue un obstacle pour l’investisseur et ses besoins en visibilité en ce qui concerne les espaces à aménager et à équiper pour abriter les EAI de la région.

En outre, les opérations de réhabilitation et de mise à niveau des EAI de première et seconde génération, qui souffrent de la dégradation de leur équipement et de faiblesses dans leur gestion, ont connu un retard important dans leur réalisation, indique la même source, notant que ces opérations n’ont effectivement débuté qu’en 2018 avec le lancement du programme relatif au Fonds des zones industrielles durables, en partenariat avec l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco).

Aldar : LA MAP

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