Le ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger et l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) ont signé, lundi à Rabat, un Mémorandum d’entente visant à renforcer la coopération, la coordination et la concertation entre les deux parties à travers la mise en place d’un cadre institutionnel dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption.
Signé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita et le président de l’INPPLC, Mohamed Bachir Rachdi, ce Mémorandum d’entente identifie les domaines de coopération conjointe entre les deux parties.
Il s’agit d’échanger des rapports publiés par des organisations internationales, régionales et nationales sur l’évaluation de l’état de la corruption et de l’ampleur des progrès accomplis dans la lutte contre la corruption ainsi que sa prévention, le traitement et l’analyse des rapports susmentionnés par l’INPPLC ainsi que d’en tirer les données et les conclusions les plus importantes qui en émanent pour les intégrer dans la formulation de ses rapports, avis et recommandations.
Ce protocole d’accord vise également à suivre la mise en œuvre des obligations internationales du Maroc, découlant des rapports et des conventions ratifiées dans ce domaine, en coordination avec les autorités, les secteurs et les organismes concernés, en plus d’autres domaines qui restent à convenir entre les parties.
À cet égard, M. Bourita a indiqué que cette initiative s’inscrit « dans le cadre de l’approche à laquelle SM le Roi Mohammed VI ne cesse d’appeler, consistant à lier les politiques intérieures aux orientations étrangères ».
Il a en outre souligné que le Maroc devrait passer du statut d’importateur de réponses relatives aux problématiques qui entravent la probité, à celui de contributeur et acteur dans les discussions internationales et influent dans les décisions adoptées, partant de son expérience nationale et en considération de sa valeur ajoutée pouvant enrichir le débat international. « Ce Mémorandum d’entente devrait constituer un cadre de travail pour renforcer la participation du Maroc aux réunions internationales et contribuer aux accords régionaux et internationaux, mais aussi pour présenter son expérience aux pays arabes et africains », a souligné le ministre dans une déclaration à la presse à l’issue de la cérémonie de signature, ajoutant que ce cadre institutionnel permettra aux deux parties de travailler ensemble comme une seule équipe au niveau international.
M. Bourita a en outre salué la la présence remarquable de l’INPPLC aux niveaux régional, continental et international, relevant à ce titre que le réseau diplomatique devra accompagner l’Instance dans son action à l’étranger.
Pour sa part, M. Rachdi a relevé la « grande importance » de ce Mémorandum d’entente, dès lors qu’il crée un cadre de coordination entre les deux parties pour renforcer le rayonnement de la position marocaine par rapport à ce fléau et d’affirmer la volonté du Royaume de lutter contre la corruption, outre l’implication de toutes les compétences au chantier de développement.
« La mise en œuvre de ce Mémorandum d’entente est à même de conférer au Maroc des rôles efficients au niveau international, notamment en matière de lutte contre la corruption, de moralisation de la vie publique, de développement durable et de contribution à l’effort international consenti à cet effet », a-t-il dit. Pour assurer la mise en œuvre des dispositions de ce mémorandum d’entente, un comité mixte a été mis en place entre les deux parties en vue d’examiner et d’approuver les activités conjointes, assurer le suivi de leur mise en œuvre dans le cadre d’un programme de travail annuel qui définit les objectifs opérationnels et les obligations de chaque partie et d’évaluer les conséquences qui en découlent, en plus de la mise à jour et l’adaptation de leur contenu si nécessaire.
Aldar : LA MAP