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M. Akhannouch : l’instauration d’un encadrement médical équitable sur l’ensemble du territoire national est un choix stratégique du gouvernement

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a affirmé, mardi à Rabat, que l’instauration d’un encadrement médical équitable sur l’ensemble du territoire national représente un des choix stratégiques du gouvernement.

S’exprimant lors de la séance mensuelle consacrée à la politique publique à la Chambre des conseillers autour d’une question centrale sur  »la mise en œuvre de la couverture médicale et sociale », il a assuré que le gouvernement s’emploie à garantir une couverture médicale durable pour tous contre les maladies et les multiples risques sanitaires, tout en œuvrant à rattraper le retard structurel accusé dans ce domaine, surtout sur les plans des infrastructures hospitalières, du personnel médical, de la production des médicaments, des vaccins et autres produits médicaux essentiels.

Car, pour lui, la généralisation de la couverture sociale ne peut être efficiente et palpable sur le terrain que par l’existence d’une infrastructure hospitalière à la hauteur de cette importante transformation, notant qu’en dépit des évolutions soutenues enregistrées ces dernières années dans le domaine de la santé, il n’en reste pas moins que des problèmes structurels persistent comme en témoignent le difficile accès aux soins et des prestations sanitaires en-deçà des besoins et attentes exprimés.

Énumérant les principales anomalies, le chef du gouvernement a pointé la faiblesse des équipements des établissements de santé publics, la hausse du coût des médicaments et des soins dans les établissements de santé privés par rapport au pouvoir d’achat de la classe moyenne et des populations nécessiteuses, outre la faiblesse du système de santé régional sur le plan de la prise en charge des patients et ce, à cause de la répartition inéquitable des ressources humaines et financières au niveau national.

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C’est ce qui est amené le gouvernement à concentrer ses efforts pour élaborer une nouvelle approche en matière de gouvernance et sur le plan de la mise à niveau des prestations du secteur de la santé, étant la pierre angulaire du contrat social liant le gouvernement aux citoyens, et ce, par le biais d’une révision du parcours des soins de base et l’amélioration ostensible de la qualité des soins de santé prodigués, a-t-il dit, indiquant, à ce propos, que le gouvernement, conformément aux Hautes Orientations Royales, mène une réforme novatrice dans le secteur de la santé de manière à être à la hauteur du vaste chantier de la généralisation de l’assurance maladie obligatoire (AMO) ainsi que les programmes de soutien social à venir, lequel chantier repose sur les dispositions de la loi-cadre relative au système de santé national dont le contenu a été exposé devant Sa Majesté le Roi et qui a été adoptée par les deux chambres du parlement.

Et de souligner que cet intérêt accordé par le gouvernement à ce secteur vital se manifeste par une réelle réactivité et la mobilisation d’importantes ressources financières ainsi que la rationalisation des choix budgétaires et ce, à travers l’augmentation progressive du budget de la santé lors des deux premières années de la mandature du gouvernement.

Chiffres à l’appui, le chef du gouvernement a fait savoir que ce budget se chiffrait en 2022 à 23 milliards et 551 millions de dirhams, soit une hausse de 3 milliards et 741 millions de dirhams par rapport à l’année 2021, ajoutant que ce budget a été porté en 2023 à 28 milliards de dirhams, ce qui représente une augmentation de 4,6 milliards de dirhams par rapport à l’année précédente.

De plus, près de 9,5 milliards de dirhams ont été alloués à l’accompagnement de 4 millions de familles qui bénéficieront des services de l’AMO-Tadamon, pour assurer leur accès aux établissements hospitaliers à l’instar du reste des bénéficiaires de la couverture médicale obligatoire, a-t-il ajouté, avant de faire savoir que cette réforme novatrice s’appuie sur 4 piliers majeurs et 11 mesures pivots visant à renforcer et à consolider le système afin qu’il puisse répondre aux différents défis posés et assurer un plein succès des vastes chantiers dans lesquels s’est engagé le Maroc.

Il note, à ce propos, que le premier pilier de cette réforme vise à adopter une nouvelle gouvernance visant à consolider les mécanismes de réglementation et de contrôle de l’action des opérateurs, renforcer la gouvernance hospitalière et la planification territoriale de l’offre de santé, à tous les niveaux stratégiques, centraux et territoriaux.

Et ce, a-t-il expliqué, à travers la création de la Haute Autorité de Santé pour renforcer la mission d’encadrement technique de l’assurance maladie obligatoire, évaluer la qualité des prestations des établissements de santé des secteurs public et privé et donner un avis sur les différentes politiques de santé publique, la création de groupements territoriaux de santé qui seront chargés de préparer et de mettre en œuvre le programme médical régional et de renforcer les mécanismes de coopération et de partenariat entre les secteurs public et privé, la création de l’Agence du Médicament et des Produits de Santé, la création de l’Agence Marocaine du Sang et des des dérivés du Sang ainsi que la révision des missions, des fonctions et de la structure de l’administration centrale.

Le second pilier cherche, selon lui, à valoriser les ressources humaines à travers l’élaboration de la loi sur les professions de santé pour motiver le capital humain dans le secteur public, réduire la pénurie actuelle de ressources humaines et réformer le système de formation ainsi que l’ouverture aux compétences médicales étrangères, outre l’encouragement des cadres médicaux marocains résidant à l’étranger à retourner au pays.

Il a indiqué, sur ce registre, que le gouvernement a signé un accord-cadre doté de plus de 3 milliards de dirhams, visant à faire passer le nombre de professionnels de santé de 17,4 pour 10.000 habitants enregistré en 2021 à 24 pour 10.000 habitants d’ici à 2025 puis à 45 à l’horizon 2030, en vue de se conformer aux normes de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), lesquelles normes sont de 23 professionnels de la santé pour 10.000 habitants.

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Et d’ajouter qu’il s’agit aussi de porter les effectifs dans le secteur de la santé de 68.000 en 2022 à plus de 90.000 d’ici 2025, ce qui nécessite de doubler le nombre des diplômes des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, et aussi de tripler le nombre de diplômés des Instituts supérieurs des professions infirmières et des technologies de la santé d’ici à 2025, outre la mise en place en place de nouvelles ingénieries pour la formation de base dans les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire et la création de trois facultés de médecine et de pharmacie et de trois centres hospitaliers universitaires à Errachidia, Béni Mellal et Guelmim, auxquels s’ajouteront à l’avenir un autre à Dakhla.

Quant au troisième pilier évoqué par le chef du gouvernement, il est orienté vers la réhabilitation de l’offre de santé d’une manière qui réponde aux attentes des Marocains et ce, afin de faciliter l’accès aux services médicaux et d’améliorer leur qualité, de répartir équitablement les services hospitaliers sur l’ensemble du territoire national. Il précise, sur ce registre, qu’il s’agit de mettre à niveau les établissements de soins de santé primaires ainsi que les hôpitaux, outre l’instauration de l’obligation de respect du parcours des soins, et la mise en place d’un système d’accréditation des établissements de santé.

Enfin, le quatrième pilier qui est lié à la digitalisation du système national de santé à travers la création d’un système d’information intégré pour collecter, traiter et exploiter toutes les informations de base liées au système de santé, et ce, dans le cadre d’une démarche qui s’assigne l’objectif de collecter et de regrouper les parcours de soins des citoyens auprès des établissements publics et privés ainsi que l’amélioration de leurs mécanismes de suivi et de traitement, a-t-il indiqué.

Et de conclure en soulignant que l’ancrage des avancées démocratiques et de développement dans le Royaume en tant que passerelle vers la transformation de l’économie nationale et la promotion de la dignité et de la justice sociale, ne saurait aboutir sans  »poursuivre les sacrifices, sans faire preuve de créativité et d’innovation et sans une mobilisation collective responsable de toutes les composantes de la société marocaine ».

 

 

Aldar : LA MAP.

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