L’exécution des budgets des collectivités territoriales (CT), à fin février 2022, a fait ressortir un excédent global de près de 1,7 milliard de dirhams (MMDH), contre un excédent global de 1,9 MMDH un an auparavant, selon la Trésorerie générale du Royaume (TGR).
Cet excédent, qui tient en compte des dépenses d’investissement de 25 millions de dirhams (MDH) et d’un solde positif des comptes spéciaux et des budgets annexes de 95 MDH, est destiné à couvrir les dépenses engagées et devant être payées au cours de l’année 2022, indique la TGR dans son bulletin mensuel de statistiques des finances locales (BMSFL) de février.
S’agissant des recettes ordinaires des collectivités territoriales, elles se sont établies à 3,7 MMDH, en diminution de 4,5% par rapport à fin février 2021. Ceci s’explique par la baisse de 4,7% des recettes transférées et de 31,3% des recettes gérées par l’Etat, conjuguée à une hausse de 7,9% des recettes gérées par les collectivités territoriales.
La répartition des recettes des budgets principaux des collectivités territoriales par région, montre une forte concentration au niveau de six régions avec 75,9% de ces recettes. Les recettes de Casablanca-Settat (647 MDH) représentent 17,6% des recettes globales des collectivités territoriales. La région de Fès-Meknès vient en second rang avec une part de 13,3%, alors que les recettes de Dakhla-Oued Ed-Dahab représentent 0,8%.
Parallèlement, la TGR fait savoir que les dépenses globales réalisées par les collectivités territoriales (dépenses ordinaires, dépenses d’investissement et remboursements du principal de la dette) se sont établies à plus de 2,15 MMDH, en hausse de 8,6% par rapport à leur niveau à fin février 2021. Elles se composent à hauteur de 95,5% de dépenses ordinaires.
Les dépenses ordinaires des collectivités territoriales ont, quant à elles, atteint 2,05 MMDH, soit une augmentation de 7,7% en raison de la hausse de 3,4% des dépenses de personnel et de 60,9% des dépenses des autres biens et services, conjuguée à la baisse de 10% des charges en intérêts de la dette.
Pour ce qui est des dépenses d’investissement, elles se sont établies à 25 MDH à fin février 2022, en progression de 47,1%. Cette hausse s’explique notamment par l’augmentation des émissions au titre des projets intégrés (+6 MDH) et des programmes nationaux (+15 MDH), conjuguée à la diminution des émissions au titre des travaux neufs et grosse réparations (-7 MDH) et des subventions (-5 MDH).
La répartition des dépenses des collectivités territoriales par région montre une forte concentration au niveau de six régions avec 75,8% de ces dépenses. Les dépenses de Casablanca-Settat (408 MDH) représentent 19,6% des dépenses globales des collectivités territoriales, alors que celles de Dakhla-Oued Ed-Dahab constituent 0,9% du total.
Par ailleurs, le BMSFL fait ressortir que les excédents globaux dégagés par les budgets des collectivités territoriales ont été de 45,9 MMDH. Ils comprennent les excédents des années antérieures et celui de l’année 2022 (1.689 MDH).
Ces excédents sont destinés à couvrir les dépenses programmées et engagées ou programmées, au titre des années antérieures et non payées ainsi que les dépenses engagées en 2022 et non payées.
Le reliquat constitue de la trésorerie disponible destinée au paiement des dépenses exigibles (salaires, eau et électricité, loyers, intérêts de la dette, gestion déléguée, …). Les communes interviennent pour 54,5% des excédents globaux des collectivités territoriales.