Un contingent de sept pugilistes défendront les couleurs nationales au tournoi de boxe comptant pour les jeux olympiques de Tokyo (23 juillet-08 août), dans la perspective de rendre au noble art marocain son lustre d’antan et emboîter le pas à Mohammed Rabii, Tahar Tamsamani et Abdelhaq et Mohammed Achik.
L’équipe nationale se compose ainsi de Rabab Cheddar (-51 kg), Khadija Mardi (-75 kg) et Oumayma Bel Ahbib (-69 kg), chez les dames et Youness Baala (-91 kg), Abelhaq Nadir (-63 kg), Mohamed Assaghir (-81 kg) et Mohammed Hamout (-57 kg), côté hommes.
A l’exception de Mohamed Hammout qualifié aux JO sur la base de son classement mondial, les autres pugilistes ont décroché le précieux sésame lors du tournoi préolympique africain, organisé dans la capitale sénégalaise, Dakar, en février 2020.
Au tableau final des médailles de ces joutes, le Royaume avait décroché 8 médailles (8 or et autant en bronze), devançant l’Algérie qui a remporté 8 médailles, dont 3 en or, 4 en argent et une en bronze, alors que le Cameroun avait terminé au pied du podium avec 3 médailles (2 or et 1 bronze).
Les boxeurs marocains qui sont montés sur la plus haute marche du podium à Dakar étaient Rabab Cheddar (51 kg), Khadija Mardi (75 kg) et Oumayma Bel Ahbib (69 kg) chez les dames et Youness Baala (91 kg), côté hommes.
Certes, le défi est immense, car les jeunes boxeurs marocains auront la lourde tâche d’égaler ou faire mieux que leurs prédécesseurs qui ont gravé leurs noms au palmarès des JO, à l’instar des frères Abdelhaq et Mohammed Achik, médaillés de bronze, respectivement, aux JO de Séoul-1988 (54 kg) et Barcelone-1992 (57 kg), ou encore Tahar Tamsamani (57 kg) à Sydney-2000 et récemment Mohammed Rabii (69 kg), à Rio de Janeiro-2016.
Il sied de mentionner, à cet égard, que l’athlétisme et la boxe sont les deux disciplines qui ont offert des médailles au Maroc lors des précédentes éditions des JO, d’où les grands espoirs qui pèsent sur la boxe marocaine à Tokyo.
Or, la pandémie de covid-19 a porté un coup dur au programme de préparation de l’équipe nationale, dont les éléments ont dû s’entrainer chez eux durant la période du confinement, allant de mars 2020 à septembre de la même année.
En août et septembre 2020, l’équipe nationale a effectué un stage de préparation à Ifrane, suivi d’une concentration au centre national de boxe à Azemmour, d’octobre à décembre de la même année, a indiqué le directeur technique national de boxe, Mounir Barbouchi.
L’équipe nationale n’a pu voyager à l’étranger qu’à partir de janvier 2021, a-t-il déclaré à la MAP, notant que les boxeurs marocains ont effectué des stages de préparation en Espagne en février dernier et en Russie, en avril et mai derniers.
Pour bien peaufiner leurs armes, a-t-il poursuivi, les boxeurs marocains ont été en concentration à Ifrane durant tout le mois de juin, alors qu’actuellement, ils effectuent un stage international en Russie, qui connait la participation de dix équipes, représentant la Jordanie, le Venezuela, le Congo, la Guyane, la République dominicaine et la Trinité-et-Tobago.
Selon le DTN, « les préparatifs n’ont pas été suffisants en raison de la Covid-19, car les pays d’Asie, d’Amérique et d’Amérique latine, par exemple, n’ont pas arrêté de s’entraîner pendant un an».
Pour le cas de Khadija Mardi, médaillée de bronze au dernier Championnat du monde de boxe en Russie, elle subira des examens médicaux du 12 au 15 juillet pour savoir si elle pourra ou pas boxer à Tokyo, suite à son accouchement le 8 juin dernier, a-t-il fait savoir.
« Certes, c’est une grande déception de faire le déplacement à Tokyo sans Khadija Mardi, qui a de grandes chances de remporter une médaille aux JO », a-t-il avoué.
S’agissant des chances de médailles à Tokyo, M. Barbouchi a indiqué que «les yeux seront braqués sur les boxeurs les plus expérimentés et les mieux classés, à savoir Mohamed Hamout chez les hommes et Khadija Mardi chez les filles.
Pour les autres, a-t-il dit, « Youness Baala (91 kg) est un jeune boxeur qui n’a que 21 ans, alors que Abdelhak Nadir (-63 kg) fera sa première apparition aux JO, tout comme Mohamed Assaghir ».
« Tout reste possible », a-t-il lancé avec enthousiasme, estimant que d’autres pugilistes comme Rabab Cheddar et Oumayma Bel Ahbib peuvent créer l’exploit et aller loin dans ce tournoi olympique.
Aux derniers JO de Rio de Janeiro, Mohammed Rabii (69 kg), médaillé de bronze, a sauvé l’honneur de la participation marocaine, ce qui permet de placer de grands espoirs sur la boxe nationale pour s’illustrer au Japon.