En quatre confrontations, jamais la Belgique n’a battu l’Italie dans un grand tournoi avant son match vendredi (20h00 algériennes) à Munich, dans la foulée du premier quart de l’Euro entre la Suisse et l’Espagne (17h00).
Les incertitudes autour des deux guides belges, le maître à jouer Kevin De Bruyne et le capitaine Eden Hazard, nappent un peu plus de brouillard le chemin des « Diables Rouges » vers un premier titre.
D’autant qu’à l’Euro-2016 en phase de groupes avec une équipe bien moins talentueuse, la « Nazionale » avait dompté 2-0 la Belgique de « KDB » et Hazard, présents sur le terrain dès le coup d’envoi.
Mais la Belgique a, depuis les désillusions de 2016 et de 2018, appris à gagner « à l’italienne », comme le fredonnerait le chanteur italo-belge Frédéric François.
L’attaquant belge Dries Mertens, familier de la science du résultat cultivée dans la Botte après huit années passées à Naples, la reconnaît dans ces « Diables Rouges » version 2021.
« On a aussi appris à +tenir le zéro+, c’est de cette façon qu’on gagne les tournois », appréciait-il mercredi en conférence de presse.
Une qualification face à la « Nazionale » peut donner à croire que la voie de la finale est ouverte. L’affiche devant désigner leur futur adversaire, le quart Suisse – Espagne vendredi à Saint-Pétersbourg, étant a priori moins séduisante.
Les deux équipes ne sont pas du cercle des favoris désignés mais cet Euro autorise à rêver après l’éviction dès les huitièmes du tenant du titre portugais et des deux derniers champions du monde, l’Allemagne et la France.
Les Suisses, incapables de se qualifier dans un match à élimination directe depuis 1938, ont fait sauter le verrou en s’offrant rien de moins que les champions du monde en titre (3-3, t.a.b. 5-4).
Le sommet d’un Euro en montagnes russes pour la « Nati », adulée après avoir été étrillée lors de la phase de groupes.
« Les réservoirs d’énergie, qui sont plutôt vides après des émotions aussi fortes, doivent être à nouveau remplis », a prévenu le directeur des équipes nationales Pierluigi Tami.
Bonne nouvelle pour la Suisse, ils ne sont peut-être pas tout à fait pleins côté espagnol non plus. Elle aussi critiquée après deux matches nuls inauguraux, la « Roja » a renversé l’opinion en empilant dix buts en deux rencontres depuis. Dont cinq face aux vice-champions du monde croates (5-3) à l’issue d’un match mal engagé en huitièmes, entre la gaffe d’Unai Simon lors de l’ouverture du score puis l’avance de deux buts gaspillée.
Aussi, le gardien a insisté mercredi sur les ressources mentales trouvées pour s’imposer en prolongation: « Faire tourner le tableau d’affichage était un signe de la personnalité de l’équipe ».