A LA UNEMONDE

L’impasse algérienne au Conseil de sécurité : l’effondrement du discours de défiance face au réalisme diplomatique marocain

Par Imane Alaoui

L’Algérie se retrouve aujourd’hui dans une situation d’isolement diplomatique sans précédent au sein des Nations unies, alors que la question du Sahara marocain s’impose comme un test révélateur de l’effondrement de sa rhétorique traditionnelle, fondée sur l’hostilité envers le Maroc. Tandis que les États-Unis pilotent désormais le nouveau projet onusien consacré au Sahara, consacrant l’initiative marocaine d’autonomie comme la seule solution crédible et réaliste, Alger s’enferme dans une fuite en avant, accusant tour à tour la France, les Émirats arabes unis et même Israël, dans une surenchère qui trahit la profondeur de son malaise politique et diplomatique.

Les mutations à l’œuvre au Conseil de sécurité ne sont plus un secret pour personne. D’après le quotidien Le Monde, c’est la position américaine ferme et assumée qui a rebattu les cartes au sein de l’ONU : Washington soutient désormais ouvertement le plan d’autonomie proposé par le Maroc, considéré comme la voie la plus sérieuse et pragmatique pour clore définitivement le conflit. La revue Foreign Policy souligne, elle aussi, que les États-Unis abordent aujourd’hui la question du Sahara dans une perspective régionale plus large, liée à la stabilité du Maghreb et du Sahel, voyant en Rabat un partenaire stratégique fiable face aux défis sécuritaires et économiques.

Ce réalignement des positions a pris de court le régime algérien, resté prisonnier d’une vision datée héritée de la guerre froide. Plutôt que d’admettre la réalité, Alger persiste dans son discours agressif et sa rhétorique victimaire, multipliant les attaques médiatiques par le biais de ses organes officiels, tout en évitant soigneusement de s’en prendre à l’acteur central du dossier : Washington. Le journal Le Figaro observe d’ailleurs que la presse algérienne vit dans un déni chronique, s’acharnant contre Paris et Abou Dhabi pour masquer l’évidence que les décisions se prennent désormais à Washington, et non plus dans les capitales européennes.

Selon plusieurs sources diplomatiques, Alger aurait dépensé ces derniers mois plusieurs millions de dollars pour tenter d’influencer la rédaction du projet de résolution onusien, sans obtenir le moindre résultat. L’expert français Pierre Laffont y voit « le symptôme d’un régime persuadé que la politique étrangère se mène par la corruption plutôt que par la crédibilité et la conviction ».

Le Maroc, de son côté, poursuit avec constance une diplomatie mesurée et réaliste, articulant légitimité internationale et vision de développement durable. Comme le souligne The Washington Post, l’initiative d’autonomie marocaine est devenue « une référence onusienne concrète, bénéficiant d’un large consensus, car elle incarne un juste équilibre entre le réalisme politique et le respect de la souveraineté nationale ».

Ainsi se dessine une nouvelle phase où s’effondre le discours de défiance algérien face au pragmatisme marocain. Les manœuvres régionales perdent tout leur sens à mesure que Rabat impose, avec assurance, sa vision au sein de la communauté internationale. L’impasse d’Alger n’est plus seulement diplomatique, elle est existentielle : le régime fait face à la chute des dernières illusions derrière lesquelles il s’était retranché pendant des décennies.

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