
ALDAR/ Iman Alaoui
Le dernier message royal, dans lequel Sa Majesté le Roi Mohammed VI a souligné que la politique étrangère du Maroc repose sur une approche juridique méthodique respectueuse du droit international, n’était pas une simple réaffirmation d’un principe immuable. Il révèle une véritable philosophie de gouvernance qui a fait de la diplomatie marocaine un outil performant pour protéger la souveraineté nationale et élargir l’influence du Royaume aux niveaux régional et international.
Grâce à la vision royale, le Maroc a su concilier constance des principes et ouverture sur les mutations mondiales. Le respect du droit international ne s’est pas seulement traduit dans les discours ou les positions officielles, mais s’est concrétisé dans les différentes étapes diplomatiques. L’un des exemples les plus marquants en est l’élargissement du cercle des reconnaissances internationales de la marocanité du Sahara. Le Royaume a adopté un discours rationnel fondé sur la légalité internationale, ce qui a conduit à des soutiens exprimés par de grandes puissances, au premier rang desquelles les États-Unis, en plus de l’ouverture de plusieurs consulats étrangers dans les villes de Laâyoune et Dakhla, illustrant ainsi l’efficacité de cette approche.
Dans le contexte africain, l’empreinte du Roi Mohammed VI s’est affirmée avec éclat après le retour du Maroc à l’Union africaine en 2017, une décision stratégique qui a redonné au Royaume sa place naturelle au sein du continent. La présence marocaine ne s’est pas limitée au champ politique, mais s’est également étendue à des initiatives de développement et à de grands partenariats économiques, notamment dans les domaines de l’énergie et des infrastructures, faisant du Maroc un acteur régional de développement à part entière. Ces initiatives ont redéfini l’image du Maroc comme une puissance équilibrée pratiquant une diplomatie du « gagnant-gagnant », loin des logiques d’hégémonie ou de dépendance.
Sur le plan des relations avec les grandes puissances, le Maroc a su s’imposer comme un partenaire stratégique fiable, que ce soit avec l’Union européenne, qui considère Rabat comme un allié central dans les dossiers liés à la sécurité, à la migration et à l’énergie, ou avec les États-Unis qui ont consolidé leur partenariat avec le Maroc en tant que pilier de stabilité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel. Parallèlement, le Royaume a renforcé sa présence dans les forums internationaux en défendant les causes justes, au premier rang desquelles la question palestinienne, que le Roi Mohammed VI, en sa qualité de Président du Comité Al-Qods, a constamment placée au cœur des priorités de l’action diplomatique marocaine.
L’efficacité de la politique étrangère marocaine sous la conduite du Roi Mohammed VI réside dans sa capacité à conjuguer légitimité internationale et réalisme politique. Il s’agit d’une politique qui ne se limite pas à défendre les intérêts nationaux, mais qui vise également à contribuer à la sécurité et à la paix internationales. Ainsi, le Maroc n’est plus seulement un État parmi d’autres dans le système international, mais il est désormais perçu comme une puissance régionale crédible, capable de prendre des initiatives, d’exercer une influence et de proposer une vision anticipatrice face aux défis internationaux complexes.
En ce sens, le dernier message royal n’était pas seulement une description d’un parcours déjà engagé, mais bien une confirmation que la diplomatie marocaine, sous la conduite du Roi Mohammed VI, a réussi à consolider la place du Royaume comme acteur international respecté, conciliant la défense des constantes nationales et la contribution active à l’édification d’un avenir plus stable et plus juste dans son environnement régional et mondial.