La compagnie aérienne irlandaise Ryanair et plusieurs aéroports britanniques, ont lancé jeudi, une action en justice contre le gouvernement britannique, dans l’espoir d’obtenir un assouplissement des restrictions strictes qui menacent l’actuelle saison estivale.
La compagnie aérienne à bas coût s’est associée à Manchester Airports Group (MAG) pour saisir la Haute Cour d’Angleterre, en vue obtenir des éclaircissements sur la transparence du système de signalisation utilisé par le gouvernement britannique pour classer les destinations touristiques, a déclaré un porte-parole de MAG dans un communiqué, notant que d’autres compagnies aériennes devraient se joindre à cette procédure judiciaire.
Le système de signalisation, qui classe les destinations internationales dans des listes de trois couleurs, est critiqué à plusieurs reprises par les représentants du secteur, qui déplorent des incohérences dans les critères de sélection de certaines destinations, qui connaissent une nette amélioration de leur situation épidémiologique.
Les campagnes aériennes et les agences de voyage s’inquiètent en effet de perdre une autre occasion de se ressaisir des lourds dégâts subis depuis le début de la crise sanitaire.
« Les récents développements suggèrent que le gouvernement ne veut pas rouvrir les voyages internationaux en plaçant les pays à faible risque dans la liste verte », a estimé à cet effet le directeur général de MAG, Charlie Cornish, notant que la plupart des pays semblent coincés dans la liste orange sans raison évidente ».
Un porte-parole du gouvernement britannique a déclaré que le souci du gouvernement est de « préserver » la sécurité des Britanniques.
« Nous reconnaissons qu’il s’agit d’une période difficile pour le secteur, car nous cherchons à équilibrer la reprise rapide des voyages internationaux tout en préservant la santé publique et en protégeant le déploiement des vaccins », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le Royaume Uni a autorisé la reprise des voyages internationaux depuis l’Angleterre à partir du 17 mai, tout en classant les destinations internationales dans des listes (verte, orange et verte), en fonction de leur situation épidémiologique et des progrès réalisés dans leurs campagnes de vaccination.
Ainsi, les arrivées des pays classés dans la liste verte sont exemptées de la quarantaine. Il s’agit d’une douzaine d’États, dont Israël, la Nouvelle Zélande, l’Islande, Singapour, Brunei, les îles Féroé, les îles Falkland et Gibraltar. Des tests seront malgré tout obligatoires avant et après l’arrivée de ces pays.
Les voyageurs entrant des pays de la liste orange, qui englobe la majorité des pays du monde, dont une bonne parties de destinations prisées d’Europe comme la Grèce, la France et l’Espagne, sont quant à eux soumis à quarantaine obligatoire à leurs entrées au Royaume Uni et subiront des tests avant et après leur voyage.
Enfin, la liste rouge inclut tous les pays auxquels les voyages sont strictement interdits comme ceux de l’Amérique Latine, les Emirats arabes Unies, la Turquie, les Maldives et le Népal. L’entrée de ces pays en Angleterre est seulement autorisée aux Britanniques et aux résidents au Royaume Uni, mais ils sont obligés d’acheter un package de quarantaine d’une valeur de 1.750 livres sterling (environ 2.000 euros), qui couvre tous les frais de tests et de séjour à l’hôtel.