
ALDAR/ Iman Alaoui
Dans un contexte de transformations numériques accélérées à l’échelle mondiale, le Maroc avance avec assurance vers un positionnement stratégique dans le domaine de l’intelligence artificielle. Le Royaume ne se contente plus d’être un simple consommateur de cette technologie émergente, mais devient un acteur influent dans la définition des contours du débat international sur son développement éthique et inclusif au service du progrès humain.
Le Congrès national de l’intelligence artificielle, organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a marqué une étape cruciale dans cette dynamique ambitieuse. L’événement a réuni un parterre d’experts, de responsables académiques et de décideurs politiques, en plus de personnalités internationales de renom. Ces dernières ont unanimement salué le modèle marocain en matière d’intégration de l’intelligence artificielle dans les politiques publiques, les universités et les secteurs économiques.
Les chiffres publiés par des institutions internationales spécialisées confirment l’avancée marocaine. Le Maroc se classe quatrième au niveau mondial en matière d’adoption de l’intelligence artificielle dans les professions de bureau, devançant plusieurs grandes puissances industrielles. Par ailleurs, 52 % des professionnels marocains utilisent quotidiennement des outils d’IA, un taux équivalent à celui de la Chine, géant numérique asiatique.
Dans le domaine de l’enseignement supérieur, plus de 40 programmes académiques spécialisés en intelligence artificielle ont été lancés dans les universités marocaines. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie claire visant à construire une base scientifique et humaine capable de développer ce secteur et de proposer des solutions locales, adaptées aux besoins du Maroc et du continent africain.
Cette dynamique s’intègre dans la vision nationale du « Maroc numérique 2030 », un plan ambitieux visant la création de 300 000 emplois numériques et le soutien à la création de 3 000 start-ups dans les domaines des technologies avancées et de l’innovation. À travers cette initiative, le Royaume entend stimuler l’investissement, diversifier son économie et renforcer sa souveraineté numérique face aux défis globaux.
Parmi les figures emblématiques de ce mouvement, on retrouve la Dr Amal El Fallah Seghrouchni, personnalité marocaine influente sur la scène internationale de l’IA. Elle préside actuellement le Comité mondial d’éthique de l’intelligence artificielle de l’UNESCO. Par son engagement, elle a contribué à forger l’image d’un Maroc conciliant avancée technologique et respect des valeurs humaines, en plaidant pour une intelligence artificielle responsable, garante de la justice numérique et des droits fondamentaux.
Les observateurs s’accordent à dire que le Maroc avance résolument vers l’édification d’un modèle de développement numérique capable de relever les défis de demain, capitalisant sur sa position géographique stratégique, sa stabilité politique, et son ouverture aux partenariats Sud-Sud et Nord-Sud. Avec l’accélération des projets numériques et la visibilité grandissante du Maroc sur la scène scientifique mondiale, le Royaume semble en passe de passer du statut de simple bénéficiaire à celui de véritable acteur de la gouvernance numérique mondiale, renforçant ainsi ses chances de conduire une renaissance technologique panafricaine.
Dans ce contexte en mutation rapide, le pari marocain sur l’intelligence artificielle est avant tout un pari sur l’humain, sur un développement durable fondé sur l’innovation, l’intégration et la justice numérique.