Le bilan des dix années d’existence de la Fondation nationale des musées (FNM) est plus que positif en termes de démocratisation de l’art et d’ouverture des musées sur le public, a affirmé le président de la Fondation Mehdi Qotbi.
« Lorsque l’on contemple cet anniversaire, l’on se rend compte du chemin parcouru. Tout cela n’aurait jamais été possible sans l’appui, le soutien et la volonté royale de promouvoir la culture et lui conférer la place qui se doit au sein de la société », a-t-il indiqué à la MAP, se prêtant à un jeu de questions- réponses à l’occasion de la célébration du 10è anniversaire de la Fondation.
“Le bilan de ces dix dernières années est plus que positif pour une raison très simple”, a insisté M. Qotbi, en voulant pour exemple les grands noms de la peinture et de l’art qui ont fait escale au Maroc.
“Tous les Marocains ont eu accès à des grands noms comme Van Gogh, Picasso, César, Miro, Dali ou encore Goya. Tous ces artistes ont été présentés au Maroc pour la première fois sur le continent”, s’est-il félicité.
De telles expositions inédites sur le continent africain mais aussi dans le monde arabe n’auraient pu être réalisées sans la dynamique impulsée par SM le Roi Mohammed VI pour la culture, a-t-il précisé.
Revenant sur le renforcement du cadre juridique de la FNM avec la publication au Bulletin officiel de la loi N°56.20, M. Qotbi a affirmé qu’il s’agit d’une “récompense” du travail de toute une équipe “mue par la passion de partager et de montrer le beau”.
“Aujourd’hui, la Fondation nationale des musées est citée en exemple. En cette période de pandémie, elle a apporté de la lumière aux gens”, s’est-il réjoui, au sujet des différentes activités de la FNM en ces temps marqués par la pandémie de la Covid-19.
En effet, la Fondation avait annoncé l’ouverture exceptionnelle et gratuite au grand public de tous ses musées à l’occasion de la journée internationale des musées.
Et de préciser que pendant cette pandémie, la FNM a “joué son rôle de promotion des artistes, notamment des jeunes artistes marocains”, à travers l’acquisition d’un ensemble d’œuvres d’art qui feront l’objet d’une exposition.
M. Qotbi a aussi évoqué l’importance du mécénat pour les musées, une approche qui s’inscrit dans une démarche sociétale visant à enrichir le patrimoine muséal national.
« Je tiens à remercier M. El Khalil Belguench, qui a fait un don inestimable d’une quarantaine d’œuvres d’artistes parmi les plus importants au Maroc. Ces œuvres viennent enrichir le patrimoine marocain » et offrent une belle perspective pour l’histoire de la peinture marocaine, a-t-il dit.
S’agissant des projets de la FNM pour la décennie à venir, le président de la Fondation a affirmé que « la démocratisation de l’art et des musées » restera en tête des priorités.
A cet égard, il a annoncé le lancement de la fête des musées du Maroc qui sera célébrée le 8 juin de chaque année, avec à la clé, une semaine d’activités et d’entrées gratuites aux musées du réseau de la FNM.
M. Qotbi a également fait part d’un projet visant l’instauration de la gratuité d’entrée aux musées de la FNM en faveur des étudiants et des élèves. C’est désormais chose faite avec la signature, le 10 juin courant, d’une convention-cadre de partenariat dans ce sens avec le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Le président de la FNM a également évoqué le projet du grand complexe culturel devant voir le jour à proximité du Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain (MMVI).
Ce projet, qui prendra forme dans les anciens bâtiments de l’OCP et de la Marine Royale et qui sera relié au MMVI par un tunnel, devra constituer le cœur de Rabat « Ville lumière et capitale de la culture ».
Ce grand complexe culturel comportera un centre africain de formation pour la sauvegarde du patrimoine et le partage réciproque des expertises, un musée du Continent dédié aux œuvres d’artistes contemporains africains et le musée de la ville de Rabat.
Ce complexe culturel insufflera davantage de rayonnement culturel à la capitale, pour en faire « le poumon culturel du Maroc et pourquoi pas de l’Afrique », conclut le président de la FNM.