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Des documents secrets américains révèlent la coordination des services de renseignement algériens avec Washington contre les factions palestiniennes

Des documents secrets américains révèlent la coordination des services de renseignement algériens avec Washington contre les factions palestiniennes

 

 

ALDAR/

Dans un développement choquant révélant les coulisses de la politique algérienne loin des slogans retentissants, un document américain déclassifié a levé le voile sur des relations complexes entre l’Algérie et la CIA (Agence centrale de renseignement américaine), autour d’un dossier pour le moins inattendu : celui des factions armées palestiniennes.

Le document, daté de 1987 et appartenant aux archives officielles des relations extérieures des États-Unis, relate une conversation entre l’ambassadeur algérien à Washington de l’époque, Mohamed Sahnoun, et l’assistant du vice-président américain George Bush père. Lors de cet échange, Sahnoun n’a pas hésité à reconnaître que les services de renseignement algériens étaient en contact régulier avec l’organisation « Abou Nidal », sous prétexte de « suivre ses mouvements et tenter d’influencer ses actions », selon ses propres termes. Plus encore, ces informations étaient directement transmises à la CIA à travers des canaux de coordination bien établis, révélant ainsi une coopération secrète à laquelle personne ne s’attendait de la part d’un pays perçu comme un bastion du soutien aux révolutionnaires.

Ces révélations contredisent clairement l’image que l’Algérie s’efforce officiellement de projeter, celle d’un pays défenseur des droits des peuples et des causes de libération, au premier rang desquelles figure la cause palestinienne. Mais en coulisses, ce discours semble avoir été une façade dissimulant une réalité bien plus complexe, façonnée par des intérêts de renseignement internationaux.

L’affaire ne s’est pas limitée à la question palestinienne. Le document contient également des références explicites à ce que l’ambassadeur algérien a qualifié d’« opposition interne à Khomeini en Iran », ce qui démontre que l’Algérie tenait à partager des informations avec Washington même sur des dossiers éloignés de sa sphère géographique, vraisemblablement dans l’optique d’affirmer un rôle régional ou international plus influent par l’intermédiaire de ses services de renseignement.

WhatsApp Image 2025 06 12 at 23.35.23La plus grande ironie réside dans le fait que cette coordination secrète avec les États-Unis s’est produite à une époque où l’Algérie scandait des slogans de solidarité avec les causes révolutionnaires et se présentait comme un sanctuaire pour les militants. Ces documents constituent ainsi un témoignage accablant sur le double discours entre les déclarations officielles et la réalité des pratiques.

Le scandale, ravivé par ces documents, soulève de nombreuses interrogations sur la crédibilité de certains régimes dans leurs prétentions révolutionnaires, et invite à reconsidérer les récits officiels qui ont souvent utilisé les causes justes comme levier de promotion politique, alors que la vérité s’écrivait en silence dans des rapports confidentiels transmis directement à Washington.

Et tandis que certains continuent de promouvoir l’image d’une « Mecque des révolutionnaires », ces documents montrent que cette « sainteté politique » n’était en réalité qu’un écran de fumée dissimulant des opérations d’espionnage et des marchandages secrets, dont le coût a été supporté par des peuples en quête de véritables alliés, et non de joueurs tapis dans l’ombre.

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