
Par : Ferhat Mehenni
Tout ce qui concerne les succès de la Kabylie et de ses habitants, tout ce qui leur donne visibilité et reconnaissance, déstabilise l’Algérie. La réception d’une délégation kabyle au Sénat français, par Madame Valérie Boyer, puis par Monsieur Stéphane Ravier, a suscité des réactions violentes de la part de l’Algérie. Les autorités algériennes ne se sont pas contentées des articles incendiaires anti-français publiés sur les sites des services secrets algériens et leurs médias à leur service, en réaction à ces rencontres, mais voilà que les dictateurs militaires mobilisent à la fois l’Assemblée populaire nationale (Parlement) et le Conseil de la Nation (Chambre haute) pour hausser la voix avec cris et accusations.
L’Algérie souhaite imposer ses lois à la France et à ses institutions, afin de les soumettre au fascisme qui règne dans le pays des généraux. La France, contrairement à l’Algérie, est un État de droit et une démocratie. Pourtant, ces personnalités respectables, en nous recevant, n’ont fait que réaffirmer un principe du droit international, inscrit même dans la constitution algérienne, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Après avoir instauré un terrorisme militaire et policier en Kabylie, les dictateurs veulent maintenant faire taire les voix légitimes qui représentent la région à l’étranger, à savoir le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et le gouvernement kabyle en exil, l’Anavad.
Par ailleurs, ces réactions souffrent de schizophrénie. On ne peut pas, d’un côté, rompre ses relations diplomatiques avec la France, et de l’autre côté, lui demander de censurer le droit à l’autodétermination au nom du fascisme algérien. Vive la France démocratique et des droits de l’homme. Honneur à tous les élus qui nous ont honorés, et qui continueront à nous honorer en nous recevant.
Vive la Kabylie libre et indépendante.