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Dans le cadre de son expansion mondiale croissante, la Chine continue de renforcer sa présence économique en Afrique du Nord, en visant particulièrement le Maroc comme point d’ancrage stratégique pour le transformer en une plateforme industrielle régionale desservant à la fois les marchés européens et africains. Au cours des dernières années, les investissements directs chinois au Maroc ont dépassé les 10 milliards de dollars, reflétant ainsi une orientation stratégique claire de Pékin pour faire du Royaume un partenaire clé dans ses plans d’expansion industrielle transcontinentale.
La signature de deux nouveaux accords entre des entreprises marocaines et chinoises dans les domaines de l’industrie pharmaceutique et du génie industriel, lors d’une cérémonie officielle à Rabat, vient confirmer cette ambition. Ces accords ne se limitent pas à une coopération technique ; ils s’inscrivent dans une série de projets visant à faire du Maroc un centre de fabrication à haute valeur ajoutée et technologique, au service des chaînes d’approvisionnement mondiales.
La Chine, qui déploie sa politique de « La Ceinture et la Route » pour relier les continents grâce à ses infrastructures et ses investissements, considère le Maroc comme une porte stratégique dotée d’un emplacement unique, combinant la proximité géographique de l’Europe avec une ouverture profonde sur le cœur du continent africain. De plus, la stabilité politique et les réformes économiques entreprises par le Royaume en font un environnement attractif et fiable pour les partenaires internationaux.
De nombreux rapports économiques indiquent que les entreprises chinoises ne cherchent pas seulement à tirer profit du marché marocain, mais visent également à implanter des industries, transférer des technologies et établir des partenariats durables avec leurs homologues marocains. Cela devrait renforcer la compétitivité du Royaume et générer des opportunités d’emploi dans des secteurs industriels avancés.
Dans un contexte de mutations géopolitiques et de tensions croissantes dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, le pari chinois sur le Maroc ne semble pas être un simple investissement ponctuel, mais bien une stratégie à long terme pour construire une base de production alternative et stable, permettant d’accéder à des marchés représentant plusieurs centaines de millions de consommateurs.
