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Au cours des dernières heures, les marchés mondiaux ont enregistré une chute brutale des prix du pétrole, atteignant leur niveau le plus bas depuis 2021. Cette baisse soudaine place l’Algérie dans une situation économique préoccupante, compte tenu de sa forte dépendance aux revenus des hydrocarbures pour équilibrer son budget.
Le gouvernement algérien avait bâti ses prévisions financières sur la base d’un prix élevé du baril, afin de garantir l’équilibre des dépenses publiques, notamment avec l’élargissement des programmes sociaux et l’absence de véritables alternatives économiques. Face à cette chute, les marges de manœuvre de l’exécutif s’amenuisent, menaçant la stabilité financière du pays et sa capacité à honorer ses engagements internes.
Pour tenter de contenir la crise, l’Algérie pourrait être tentée de recourir à nouveau à la planche à billets, c’est-à-dire à l’impression de monnaie locale sans contrepartie réelle. Une démarche risquée, généralement génératrice d’une inflation galopante et d’un affaiblissement de la valeur du dinar algérien. Si cette orientation persiste, elle risque d’approfondir la crise économique et d’ancrer un modèle de croissance artificiel, basé davantage sur la dépense que sur la production.
Par ailleurs, malgré l’interdiction de nombreuses importations sous prétexte de protéger le marché local, cette mesure n’a pas permis de relancer efficacement la production nationale. Au contraire, elle a accru la dépendance des citoyens au marché parallèle, tout en provoquant une hausse des prix de plusieurs produits de base, ce qui pourrait exacerber les tensions sociales.
Si l’Algérie persiste à ignorer la nécessité de diversifier son économie et à repousser les réformes structurelles urgentes, elle restera prisonnière des fluctuations des marchés pétroliers, à un moment où les règles du jeu économique mondial évoluent à grande vitesse.