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Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a affirmé que la Chine et les États-Unis ne mènent actuellement aucune consultation ni négociation concernant les droits de douane, soulignant qu’il est infondé de parler d’un éventuel accord prochain.
Cette déclaration, publiée le 24 avril 2025, vise à mettre fin aux spéculations croissantes sur une possible reprise du dialogue entre Pékin et Washington, après une période marquée par une intensification des tensions, alimentées par des politiques protectionnistes et des échanges de sanctions tarifaires au cours des dernières années.
Les propos de Guo Jiakun ne constituent pas seulement un démenti aux rumeurs relayées par certains médias, mais reflètent également une position officielle ferme de la part de Pékin, qui montre que la reprise des discussions n’est pas à l’ordre du jour, à moins que les conditions ne changent ou que Washington ne manifeste une réelle volonté de réviser ses politiques économiques envers la Chine.
Selon des analystes, cette position traduit l’insatisfaction persistante de Pékin face à la manière dont Washington gère la relation commerciale bilatérale, notamment en ce qui concerne la poursuite des sanctions et des restrictions imposées aux entreprises technologiques chinoises, ainsi que la rhétorique hostile dans d’autres dossiers géopolitiques.
Cette escalade verbale pourrait annoncer une période prolongée de stagnation dans les relations commerciales entre les deux puissances, avec des répercussions possibles sur l’économie mondiale, surtout dans un contexte marqué par la fragilité des chaînes d’approvisionnement et une reprise économique lente après les crises successives, de la pandémie de COVID-19 aux effets de la guerre en Ukraine et aux tensions au Moyen-Orient.
Alors que certaines voix aux États-Unis appellent à une révision des politiques douanières envers la Chine pour faire baisser les coûts de production et les prix à la consommation, il semble que la direction chinoise ne perçoive pas encore dans ces appels une volonté politique suffisante pour relancer le dialogue.
Reste à savoir si les prochains mois verront émerger de nouvelles initiatives pour rouvrir les canaux de communication, ou si les deux parties continueront à miser sur une stratégie de “stand-by et d’escalade” dans ce jeu d’influence économique. Une chose est sûre : la déclaration du ministère chinois redéfinit les contours d’une phase à venir marquée par l’incertitude et une vigilance accrue de la part des marchés et des institutions internationales.