
Par : Farhat Mehenni
Sous la dictature, toutes les libertés démocratiques sont traitées comme des crimes. En Algérie, notamment depuis l’arrivée au pouvoir de Tebboune, l’homme docile des généraux, une nuit terroriste s’est abattue sur les droits de l’Homme.
Les Amazighs kabyles en paient un lourd tribut, car ces libertés et ces droits font partie de leur culture et de leurs traditions. Une répression collective a été organisée à travers une institution judiciaire pervertie et brisée. Treize mille personnes ont été arrêtées, torturées et condamnées sur la base de dossiers vides, aussi vides que celui de Boualem Sansal lui-même, dont l’arrestation a enfin permis à la France et à ses médias de découvrir la vérité sur cette dictature monstrueuse et infernale.
Même si l’une des questions du juge portait sur le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), la condamnation de Sansal à cinq ans de prison ferme n’a été rien d’autre qu’une atteinte directe à la liberté d’opinion et d’expression. Même l’Agence de presse officielle algérienne (APS), porte-voix du régime, le reconnaît en écrivant :
« M. Sansal (…) était essentiellement accusé d’attenter à l’unité territoriale de l’Algérie, en raison de son adoption (…) de la position marocaine, selon laquelle une partie de son territoire aurait été amputée au profit de l’Algérie durant la colonisation française. »
Liberté pour Sansal et pour tous les prisonniers politiques, dont des centaines appartiennent à la région de la Kabylie.