A LA UNEACTUALITE

Le sommet des contradictions : L’Algérie et l’Afrique du Sud soutiennent le droit à l’autodétermination du Sahara marocain, mais refusent de l’appliquer sur leurs propres territoires

Le sommet des contradictions : L’Algérie et l’Afrique du Sud soutiennent le droit à l’autodétermination du Sahara marocain, mais refusent de l’appliquer sur leurs propres territoires

ALDAR /Analyse

L’Algérie et l’Afrique du Sud soutiennent le droit à l’autodétermination et le droit de tenir des référendums sur des questions essentielles, mais cette position semble conditionnée lorsqu’il s’agit de leurs intérêts nationaux.

Alors qu’elles soutiennent ces droits lorsqu’il s’agit de la situation au Maroc, où les deux pays ont fermement soutenu le droit à l’autodétermination des habitants du Sahara dans le contexte du conflit régional sur le Sahara occidental marocain, leurs positions sont frappantes de contradiction lorsqu’il s’agit des mêmes principes sur leurs propres territoires.

Dans le cas de l’Algérie, toute demande de référendum ou même de discussion sur l’indépendance de la région de la Kabylie (qui jouit de revendications culturelles et politiques larges) est interdite, cette région étant considérée comme une partie intégrante du territoire algérien. Dans ce contexte, le gouvernement algérien rejette toute idée susceptible de menacer l’unité du pays, malgré le soutien international dont bénéficient certaines voix appelant à l’indépendance de la Kabylie.

Quant à l’Afrique du Sud, elle a adopté une position similaire en soutenant le droit à l’autodétermination dans d’autres affaires, mais elle n’ouvre pas la porte à la discussion sur l’indépendance ou la fédéralisation dans ses régions intérieures, comme la région du Cap-Occidental, qui est également un centre de manifestations politiques et sociales.

Alors que l’Afrique du Sud promeut le principe de “la liberté des peuples” dans d’autres contextes, elle ferme toute discussion sur les droits à l’autodétermination à l’intérieur de ses frontières.

Ces contradictions montrent clairement que les positions politiques sur les questions d’autodétermination peuvent être influencées par les intérêts propres des États, et il semble que les pays qui appellent au respect de ce droit dans certains cas négligent de l’appliquer dans d’autres contextes.

Cela soulève des questions sur la crédibilité de ces positions et sur la manière dont elles affectent l’image des deux pays sur la scène internationale.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page