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Les métiers mondiaux du Maroc: Exemple fort de résilience

En dépit de la crise sanitaire qui a engendré des arrêts momentanés de production et un recul des exportations, les métiers mondiaux du Maroc ont réussi à redécoller, faisant preuve d’une forte résilience et confirmant encore une fois la pertinence de ce choix stratégique.

Grâce à des atouts et des avantages concurrentiels, tels que le positionnement géostratégique du Royaume, une main d’œuvre qualifiée et des écosystèmes industriels forts ainsi qu’un accompagnement adéquat des autorités compétentes, la plupart de ces secteurs a renoué avec la croissance au premier trimestre 2021 dans la perspective, espérons-le, de retrouver les performances d’avant-crise.

L’année 2020 marquée par un ralentissement de l’activité économique, aussi bien au niveau national qu’au niveau international, a en effet connu une baisse des exportations de plusieurs composantes de ces métiers.

Selon les chiffres de l’Office des changes qui reflètent un impact mitigé de la crise sur ces secteurs, les expéditions automobiles ont totalisé 72,716 milliards de dirhams (MMDH) en recul de 9,3%. Le secteur de l’aéronautique, le plus durement touché, s’est inscrit en baisse de 28,9%. Le textile et Cuir a reculé de 19,2%, l’Electronique et Electricité de 0,8%, tandis que les exportations de l’Agriculture et l’Agro-alimentaire ont augmenté de 0,7%.

Au premier trimestre de cette année, les métiers mondiaux ont presque tous évolué à la hausse, à l’instar de l’automobile, dont les exportations se sont établies à 22,602 MMDH, en rebond de 38,9%. Une évolution qui s’explique, principalement, par la hausse des ventes du segment de la construction (+51,9%) et celles du segment du câblage.

Concernant les ventes du secteur électronique et électricité, elles ont bondi de 21,5%. En revanche, d’autres secteurs ont affiché des baisses de leurs ventes comme le textile et cuir (- 5,5%) et le secteur aéronautique (-17,3%). Ce dernier s’avère le plus confronté à des difficultés sur le plan de l’exportation en raison du recul de l’activité du secteur à l’échelle mondiale.

Parallèlement, les emplois dans ces secteurs ont été pour la plupart conservés. Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, avait souligné en décembre dernier devant le parlement que plus de 96% des postes d’emploi dans le domaine de l’industrie ont été récupérés.

Le secteur du textile et habillement a pu recouvrer 94% des emplois après avoir connu un recul de plus de 40%, alors qu’en octobre dernier, la création d’emplois a atteint 104% dans le secteur de l’automobile par rapport à l’année précédente, 99% dans l’offshoring, 97% dans le secteur de l’électricité et l’électronique et 96% dans la chimie et la parachimie, selon le ministre.

Attractivité intacte

Si la crise du Covid-19 a impacté les ventes de ces secteurs stratégiques, l’attractivité du Maroc en la matière est restée toutefois intacte comme en atteste la poursuite des investissements et des implantations de géants constructeurs dans le Royaume, outre les groupes de renommée internationale déjà présents dans le pays comme Renault et PSA et d’autres grandes multinationales.

Pour ne citer que les plus récentes. En avril dernier, le groupe automobile Stellantis (ex PSA) a lancé, en collaboration avec le Cetiev, le nouveau site du Centre technique des industries des équipements pour véhicules « CETIEV 2.0 » au complexe des centres techniques industriels à Casablanca. Ce site réalise pour la première fois au Maroc des essais physiques liés aux activités de développement et de validation automobile, effectués auparavant à l’étranger.

Quelques jours avant, Clayens NP Morocco a inauguré l’extension de son unité industrielle à Mohammedia, spécialisée dans la production des pièces métalliques de précision destinées aux secteurs automobile, électrique et électronique.

Tout récemment, le Groupe Renault Maroc vient de dévoiler deux nouveaux véhicules Renault, une marque de confiance de la part de ce constructeur en la compétitivité et la stabilité dont jouit le Royaume.

L’automobile, fleuron de l’économie nationale et premier exportateur du pays, semble voué à un avenir prometteur avec une capacité de production prévue à quelque 700.000 véhicules à l’horizon 2023, selon des études.

De son côté, le secteur de l’aéronautique a fait preuve d’une forte résilience face à la crise du Covid-19. Fort de ses 142 entreprises, le secteur a enregistré des pertes d’emploi d’environ 10% contre 43% au niveau mondial.

Toutefois, « les perspectives sont extrêmement intéressantes. Le Maroc a été résilient durant cette période de pandémie et nous avons même reçu des investisseurs internationaux avec lesquels nous avons avancé sur des extensions de leurs investissements », avait assuré M. Elalamy lors d’une rencontre avec les professionnels du secteur.

Grâce à une forte volonté au plus haut niveau de l’Etat et à un accompagnement pointu des autorités compétentes toujours à l’écoute des professionnels à travers des stratégies bien tracées et des objectifs clairs, un bel avenir se dessine encore devant ces métiers mondiaux qui font la fierté du Royaume.

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